Il fait nuit dans les rues de San Francisco et tout à l’air calme. Il y a une vue sur une maison.
INTÉRIEUR - Dans une chambre – Nuit
Une fille est assise sur le sol alors qu’elle tient une petite statue dans les mains qu’elle met sur le sol, sur un petit tapis avec des bougies autour. Elle allume une autre bougie à côté d’elle et remet le briquet. Elle s’est mise en position de méditation.
Aviva : Viens à moi, Kali. Je te conjure de venir. Viens à moi, Kali. Je te conjure de venir.
Kali : (Apparaissant dans le miroir.) Me voici, Aviva.
Aviva : (Ricanant.) Ça fait plus d'une semaine.
Kali : Je le sais, il faut que tu sois patiente.
Aviva : Oui, mais j'ai fait tout ce que tu m'avais demandée. J'ai suivi les sœurs Halliwell, et je sais absolument tout ce qu'elles font.
Kali : C'est parfait. Ça va nous servir quand il le faudra. Tu dois me faire confiance. Il faut que tu fasses en sorte qu'elles aient autant besoin de toi que toi d'elles.
Aviva : J'ai discuté avec ma mère aujourd'hui.
Kali : Et comment va-t-elle ?
Aviva : Je n'en sais rien. Ça s'améliore, enfin je crois. Elle me manque.
Kali : Tu verras qu'elle va finir par être fière de toi.
Aviva : Ah oui ? Je l'espère du fond du cœur.
Kali : Es-tu prête à recevoir ton pouvoir, Aviva ?
Aviva : (En souriant de joie et d'excitation.) Oui, je le suis, tu le sais bien.
Kali : N'oublie pas que ce pouvoir est sacré. Et si je te le transmets, tu ne devras en faire usage que quand je te le dirais.
Aviva : C'est ce que je ferais, je te le promets.
Kali : C'est très bien. Fais face au miroir, mains en avant, paumes ouvertes et le pouvoir passera en toi. (Après qu'Aviva ait reçu ses pouvoirs en fermant les yeux et en se concentrant. Elle regarde ses mains.) À présent, tu sais quoi faire. Va trouver Phoebe, Piper et Prue. (Aviva prend sa veste et semble s’en aller tandis que du feu apparaît dans le miroir derrière Cali. Elle a les yeux rouge et jaune.)
INTÉRIEUR - Manoir des Halliwell – Matinée
Piper est en train de lire une sorte de livre alors que Leo entre dans la maison et va dans le salon. Il enlève la barrière devant la cheminée et la met sur le côté.
Leo : (Regardant dans la cheminée, sous les yeux charmés de Piper.) On dirait qu'il y a quelque chose, oui, oui, je vois ce que c'est.
Piper : Je vois ce que c'est aussi.
Phoebe : Oh mince, il est canon le père Noël cette année.
Piper : Il est à la recherche du chat.
Phoebe : Notre chat. Ah oui, quatre pattes avec de la fourrure, ça me revient maintenant. Super !
Leo : Ah, ah, (se relevant, ayant à la main une sorte de bâton avec un nid dessus), ah non, désolé. Et vous avez essayé le refuge ?
Piper : Oui, il n'y avait rien.
Leo : Elle avait un collier, j'espère, avec votre numéro de téléphone.
Phoebe : Oui, le sien est très particulier en fait.
Piper : On verra bien. En tous cas, c'est très gentil d'avoir cherché. Vous devez sûrement avoir faim après tout ce travail ?
Leo : (Se mettant à rire.) Oh, je n'ai rien fait.
Phoebe : (En ricanant.) Ah... Eh oui, c'est tout Piper. Il faut qu'elle materne tout le monde. Vous n'avez qu'à la voir comme votre maman, ça lui plaît toujours.
Leo se met à rire, suivi de Phoebe et Piper.
Piper : Elle est très gentille, c'est ma sœur.
Leo : (Reposant ses outils derrière lui.) Merci de l'invitation. Je vais quand même aller poser vos affichettes avant. Et je reviens dès que c'est fait, je vous le promets. (Manquant de tomber.) Oh, oh !
Piper : (Prenant peur.) Oh, faites attention.
Phoebe : Ça va ?
Leo : (Gêné.) Ouais, ouais, non, non, c'est juste... (Il remet la barrière de protection devant la cheminée).
Phoebe : Oui, c'est le pare-feu.
Piper : Oui, c'est ça.
Les deux sœurs voient Leo s'en aller.
Phoebe : Oh, oh, si tu veux mon avis, ce sont les plus jolies fesses de cette ville.
Piper : De l'État.
Phoebe : De tous les États des États-Unis.
Piper : Je l'ai vu la première.
Phoebe : (Regardant vers Piper.) Hmm ?!
Piper : (Acquiesçant.) Hmm.
EXTÉRIEUR - Devant la maison des Halliwell - Journée
Leo scotche les affiches sur un poteau de lampadaire. Il passe devant la voiture où se trouve Aviva. Celle-ci se retourne et grâce à son pouvoir, se met à brûler l'affichette par la pensée. Elle se met à sourire.
GÉNÉRIQUE
Il y a une vue sur le pont de San Francisco ainsi que d’une rue où passe le tramway puis de la maison des Halliwell.
INTÉRIEUR - Maison des Halliwell - Dans la cuisine - Journée
Piper sort un plat du micro-onde puis met le contenu dans une assiette. C’est le déjeuner pour Leo. Elle s’essuie les mains avec une serviette. Elle sort également le lait du frigidaire ainsi qu’un verre et le verse dedans. Elle referme la porte de l’armoire puis prend l’assiette et le verre pour le donner à Leo
INTÉRIEUR - Maison des Halliwell - Près de l'entrée - Journée
Piper : Voilà le déjeuner, Leo. Et un verre de lait écrémé.
Leo : Merci, c’est gentil.
Piper : (Se mettant à sourire.) Et surtout ne m'appelez pas « maman ».
Phoebe : (Descendant les escaliers avec Prue.) Crois-moi, une petite soirée en amoureux et tout sera reparti comme sur des roulettes.
Prue : Ouais, j’espère que tu as raison.
Phoebe : D’autant que c’est un flic et toi une sorci… (Piper se racle la gorge, faisant comprendre à Phoebe qu’elle a failli faire une erreur devant Leo qui les regarede.) Ouais, comme toutes les femmes.
Prue : Tiens, comment allez-vous, Leo ?
Leo : (Gêné.) Ça va, il ne faudra que deux couches sur ces murs. Je ferais un peu d’enduit et puis ce sera fini.
Phoebe : Oh, vous êtes sûr que trois couches, ce ne serait pas mieux ? (Leo semble approuver.)
Piper : Joli décolleté, c’est vrai que c’est la tenue idéale à neuf heures du matin.
Phoebe : Ravie que ça te plaise. (Leo boit son verre de lait. Elle voit qu’il a du lait sur la bouche.) Oh, Leo, vous permettez. (Elle essuie sa bouche avec son doigt.) Juste un peu de lait. (Ils sourient alors que Piper semble gênée.)
Prue : Tu viens ? (Alors que Phoebe rit et ne veut pas partir.) Phoebe. (Elle la prend par la main et l’éloigne de Leo. Elles s’en vont dans la cuisine.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Dans la cuisine - Journée
Prue : J’ai l’impression que Piper est très attirée par Leo.
Phoebe : Je la comprend, t’as vu comment il est fait. (Prue prend la cafetière.)
Prue : Non, ce que je veux dire c’est qu’il lui plaît, vraiment. (Elle met du café dans une tasse.)
Phoebe : Où tu veux en venir ?
Prue : Non, laisse tomber, c’est classique chez toi.
Phoebe : Tu pourrais définir « classique » ?
Prue : Tu as très bien compris. (Elle donne une tasse à Phoebe.)
Phoebe : Ah bon, attends une minute, il va falloir que rapidement, on aille au fond des choses et qu’on s’explique si on ne veut pas avoir à se retrouver à boire du thé dans des fauteuils à bascules en passant notre temps à regretter (Piper arrive au même moment) le passé. Piper, est-ce que je suis une voleuse de fiancé ?
Piper : Absolument.
Phoebe : Alors, qui aurais-je volé à part Roger auquel soit dit en passant je n’ai jamais touché ?
Piper : Mon petit ami, Billy Wilson.
Phoebe : (En rigolant.) Tu veux dire le fiancé que tu avais en huitième, ce Billy Wilson-là.
Piper : Oui, tu l’as embrassé devant moi à la maison.
Phoebe : Oh, non arrête, je ne l’ai jamais embrassé, quand tu nous as vu, je l’aidais à retrouver ses verres de contact.
Piper : Oh, je t’en prie, t’étais enroulée sur lui, tes énormes seins étaient…, (ne trouvant pas ses mots) enfin peu importe.
Phoebe : J’avais pas d’énormes seins à cette époque-là.
Piper : Ah si, tu as toujours eu des seins énormes. (Phoebe ne dit plus rien.)
Prue : Eh bien voilà, je vais vous laisser régler vos petites histoires toutes les deux. Ah, au fait, n’oubliez que ce soir Randy et moi on est à la maison alors pas de sorcellerie, pas d’innocents à protéger et puis surtout, je ne veux pas vous voir.
Phoebe : Hmm. (Prue s’en va.)
Piper : Je pense que toutes les deux, on n’a jamais eu de réels problèmes à trouver des garçons.
Phoebe : Arrête.
Piper : Alors, si l’une de nous arrive à avoir Leo, l’autre devra respecter son choix.
Phoebe : Je suis d’accord.
Piper : Cette situation n’est donc qu’une compétition amicale. (Elle tape la spatule sur sa main plusieurs fois.)
Phoebe : Une rivalité fraternelle.
Piper : Une lutte à mort.
Phoebe : Exactement. (Elle sourit.)
INTÉRIEUR – Dans l’appartement d’Aviva – Journée
Aviva est sur le lit en train d’écrire dans son journal intime en écoutant de la musique.
Aviva : Cher journal… (Sa tante frappe à la porte.)
Tante Jackie : Aviva, ouvre cette porte. (Aviva continue d’écrire.)
Aviva : La vie me dégoûte ces temps-ci.
Tante Jackie : Je vais être en retard au bureau. (Elle ouvre la porte et entre la chambre. Aviva en profite pour mettre son journal en dessous de son lit.)
Aviva : (S’asseyant sur le lit.) Alors quand tu disais que j’étais chez moi dans ma chambre, tu mentais.
Tante Jackie : C’est mon appartement, Aviva.
Aviva : Je sais, tu n’arrêtes pas de me le rappeler, tante Jackie.
Tante Jackie : (Voyant les rideaux fermés.) Pourquoi n’ouvres-tu pas un peu ici ? (Elle va vers la fenêtre pour tenter d’ouvrir les rideaux.)
Aviva : Parce que j’ai toujours adoré être dans le noir. (Jackie se retourne vers elle.)
Tante Jackie : Pourquoi es-tu toujours aussi agressive avec moi ?
Aviva : Pourquoi est-ce que tu n’as pas encore appelé maman ?
Tante Jackie : Comment ça ?
Aviva : Ça t’intéresse de savoir comment elle va ? Tu peux même juste lui dire bonjour. Ça lui ferai plaisir et ça l’aiderai peut-être. Elle a pas beaucoup de famille.
Tante Jackie : C’est elle et elle seule qui est responsable de ses actes.
Aviva : Mais elle n’est pas en prison, elle fait qu’une cure de désintoxication. Elle a rien fait de mal qu’on puisse le reprocher. Elle est malade, c’est rien du tout et je ne vois pas de quoi elle peut avoir honte.
Tante Jackie : Pense ce que tu veux. (Elle s’en va alors qu’Aviva ferme la porte.)
INTÉRIEUR – Dans un magasin de location de vidéos – Journée
Andy et Prue sont dans le magasin pour tenter de trouver des films.
Andy : (Montrant une K7.) Ah, tu as vu l’« Arme fatale 3 » ?
Prue : C’est pas très romantique.
Andy : C’est vrai. (Il range le boîtier.)
Prue : (Montrant une autre K7.) Ah tiens, ça te tente « Assurance sur la mort » ?
Andy : (Ne voulant pas ; à voix basse.) C’est en noir et blanc.
Prue : Ah oui. (Elle range également le boîtier.)
Vendeur : Paralysie du choix de la cassette ?
Andy : Je vous demande pardon ?
Vendeur : Euh, j’ai l’impression que vous êtes à deux doigts de partir d’ici sans avoir rien louer. Vous voulez que je vous aide ? Vous savez, c’est mon métier.
Andy : Ouais.
Vendeur : Bien.
Andy : De toute façon, peut importe le film qu’on choisira. Je suis persuadé qu’on ne pourra pas le regarder.
Prue : Ah oui, pas très optimiste.
Andy : Non, ce que je veux dire, c’est qu’il va se produire quelque chose qui va nous en empêcher.
Prue : Ah, ça c’est faux. Je dois reconnaître que tu n’as pas tout à fait tord mais il y a toujours eu d’excellentes raisons.
Andy : Moi je trouve qu’il n’y a jamais eu d’excellentes raisons ou d’ailleurs tu n’as jamais pris la peine de me donner de raisons, quelles soient bonnes ou mauvaises.
Prue : Alors écoute, il y aura toi, moi, tous les deux seuls ce soir et rien, je peux te l’assurer, rien ne viendra nous séparer, je te le garantie.
Andy : Je te fais confiance.
Prue : Tu verras. (Ils se mettent à s’embrasser et le vendeur vient avec une K7.)
Vendeur : J’ai quelque chose, (montrant le boîtier) « La fièvre au corps ».
Andy et Prue : Ah oui.
Prue : Oui, on le prend. (Ils s’en vont.)
INTÉRIEUR – Dans la chambre d’Aviva – Soirée
Elle a repris la même position que l’autre soir.
Aviva : Viens à moi, Kali, je te conjure de venir. (Kali apparaît dans le miroir.)
Kali : Me voici, Aviva.
Aviva : Ah, je commence à devenir folle, j’en ai assez de devoir attendre si longtemps.
Kali : Les sœurs Halliwell ne comprennent pas nos desseins et surtout elles ignorent encore le plaisir et les services que rendent leurs pouvoirs.
Aviva : Alors, je vais leur montrer.
Kali : Tu dois d’abord gagner leur confiance et faire en sorte qu’elles t’acceptent au sein de leur cercle de sorcières.
Aviva : J’ai pas envie de te décevoir. Je te le jure.
Kali : Alors, il est temps d’y aller. (La porte vers une armoire s’ouvre et un chat miaule, sûrement Kit. Aviva va la voir et la prend dans ses bras.) Ramène cette chatte chez les sœurs Halliwell. (Elles sourient.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Soirée
Piper est en train de regarder Leo qui semble nettoyer le bord du mur avec un chiffon. Elle se prépare et va le voir.
Piper : C’est fini pour aujourd’hui ?
Leo : Oui presque.
Piper : Euh, ma sœur Prue a invité quelqu’un alors on est prié de vider les lieux, je pensais aller au cinéma, ça vous tente ?
Leo : Oh, non, non, je ne peux pas, non.
Piper : (Elle se retourne alors qu’il va quelque part.) Bon, très bien.
Leo : (Voyant le bois sur la porte.) Vous savez, ce sont les boiseries d’origine ça, alors il vaudrait mieux les sabler, les finir au papier de verre fin et les reteinter plutôt que de vouloir les repeindre.
Piper : Ah, oui. C’est comme faire du risotto avec du riz précuit. (Il rigole.) Analogie culinaire.
Leo : Bien sûr. (Ils rigolent de nouveau.) Justement, je… Il se trouve que j’ai des échantillons de teintures à la maison, je peux vous apporter et vous pourriez les montrer à vos sœurs.
Piper : Bonne idée. Mais pourquoi vous ne les apporteriez pas au restaurant, à l’heure du déjeuner ? Prue est débordée et Phoebe s’en fiche, son truc c’est plutôt le stuck.
Leo : D’accord.
Piper : Très bien.
Leo : À quelle heure le cinéma ? (Quelqu’un sonne à la porte.)
Phoebe : J’y vais. (Elle ouvre la porte et c’est Aviva qui se trouve devant avec Kit dans les bras. Elle la voit et est contente.) Ah non, c’est Kitty, où est-ce que vous l’avez trouvée ? On s’est fait un sang d’encre. (Elle la prend dans ses bras.)
Aviva : Je passais dans votre quartier et j’ai vu une de vos affiches et pouh, je l’ai trouvée comme par magie. (Elle entre dans la maison et Phoebe ferme la porte.)
Phoebe : C’est fou ça, je suis surprise qu’elle vous ait laissé la tenir, elle a horreur de ça. (Phoebe amène Aviva dans le salon.)
Piper : Bienvenue chez toi, Kitty. (Elle la prend.) Oh, tu dois mourir de faim. (Elle s’assoit dans le fauteuil et Aviva dans le canapé.)
Aviva : Ah, je l’ai nourrie. (Kitty miaule.)
Phoebe : Je croyais que vous veniez juste de la trouver.
Aviva : (Gênée.) Ah oui, enfin je voulais dire, il y a deux heures à peu près.
Piper : Et elle n’a pas essayé de vous griffer ? (Aviva fait non de la tête.)
Leo : Demain, j’irai enlever les affichettes. Bon, je vais nettoyer un peu avant le film.
Phoebe : Le film ? Quel genre ?
Piper : Un film de guerre.
Phoebe : Ah, j’adore les films de guerre, je peux venir avec vous ?
Leo : Euh, oui, pourquoi pas. Bon je reviens. (Il s’en va alors que Phoebe est contente mais pas vraiment Piper.)
Aviva : Vous n’allez quand même pas vous en aller, je viens juste de vous ramener votre chatte.
Piper : Oh, mais ça va aller. Bon, je vais chercher mon sac. (Elle quitte Kitty et se lève pour partir.) Comment vous vous appelez.
Aviva : Non, non, non, je ne veux pas d’argent. (Prue entre dans la maison avec Andy qui voit le monde.)
Piper et Phoebe : Salut.
Andy : Salut.
Prue : Mais c’est pas possible, je croyais que vous deviez sortir ce soir.
Phoebe : Cette jeune fille vient de nous ramener la chatte.
Aviva : Aviva.
Prue : Ah, c’est très gentil. Cinquante dollars, ça vous suffit ?
Aviva : (Se levant.) Euh, je ne veux pas de récompense, je préférerais qu’on discute.
Prue : Ah oui, de quoi ?
Aviva : De paranormal. (Il y a un malaise entre les sœurs en voyant Andy et Leo qui est arrivé au même moment.)
Prue : Andy Trudeau, voici Leo Wyatt, tu vas aller discuter avec lui, hein, j’arrive tout de suite.
Phoebe : Euh oui, d’accord. (Phoebe et Piper prennent Aviva pour la mettre dehors alors qu’Andy serre la main de Leo.)
Piper : Merci encore. Et c’est dommage.
Phoebe : Ça va rester.
Aviva : Je ne veux m’en aller, non, vous ne comprenez pas, je suis comme vous. (Elle utilise son pouvoir pour faire gonfler un paquet de pop-corn.)
Piper : (En figeant la scène.) Surtout pas.
Aviva : (N’étant pas figer.) Ah oui, bien joué. (Elle est contente et va se mettre à côté d’Andy.)
Piper : (Faisant croire qu’elle n’y est pour rien.) Ah mais attendez, c’est, c’est, c’est vous qui avez fait ça ?
Aviva : (Reprenant sa place.) Je suis une sorcière moi aussi.
Prue : (Faisant semblant de ne pas comprendre.) Une quoi ? (Aviva sourit et s’avance encore.)
Aviva : Je veux simplement qu’on soit amies, hmm.
Piper : (Entre ses dents.) Les filles, on n’a à peine vingt secondes avant qu’ils ne reviennent à eux.
Phoebe : Comment tu as su pour nous ?
Aviva : Il va me falloir plus de vingt secondes pour ça.
Piper : Il faut absolument faire quelque chose et rapidement.
Prue : Bon allez, toi tu sors de chez nous et tout de suite.
Aviva : Euh non, mais enfin pourquoi ?
Prue : Euh, parce qu’on ne sait pas qui tu es exactement, alors tu te tires et vite fait, dehors !
Aviva : (Ne voulant pas.) Il n’en est pas question, je viens de sauver votre chatte.
Prue : Tu sors tout de suite sinon…
Aviva : Sinon, tu quoi ? (Grâce à son pouvoir mental, elle fait réchauffer le boîtier de la K7 que Prue, sous l’effet de la chaleur, lâche et tombe au sol. Aviva se met à partir alors que les deux hommes sont enfin libérés et que le paquet de pop-corn explose, les faisant tous tomber.)
Leo : Qu’est-ce que t’as… (Piper fait du vent avec sa main pour enlever la fumée. Leo reprend ses esprits.) Eh, où elle est passée cette fille ?
Phoebe : Euh, elle vient juste de…
Prue : (Elle utilise son pouvoir pour fermer la porte d’entrée.) …de partir. (Leo ne sait pas quoi faire alors que les sœurs se mettent à sourire, toujours aussi gênées.)
INTÉRIEUR – Dans la chambre d’Aviva – Soirée
Aviva : (Reprenant la même position qu’avant.) Pourquoi refusent-elles de m’accepter ? Tu disais que si je leur ramenais leur chat, elles…
Kali : (De nouveau dans le miroir.) Mais est-ce que c’est l’aînée, est-ce que c’est Prue qui t’a mise à la porte ?
Aviva : Oui.
Kali : Il faut que tu l’évites, c’est elle la plus forte. Il faut que tu les sépares parce qu’à trois, leur pouvoir est illimité.
Aviva : Oui mais si elles refusent de m’accepter.
Kali : Avec Phoebe, ça marchera, d’une certaine manière, elle a toujours besoin de se lier avec quelqu’un, quelqu’un avec qui elle puisse partager ses pouvoirs occultes. Dis-moi quel est ton problème ?
Aviva : Je… Je ne sais pas.
Kali : C’est toi qui es venue me trouver, n’oublie pas. Toi qui avais envie d’avoir des sœurs.
Aviva : Oui, c’est vrai, j’ai envie d’une famille, j’ai personne. Mais qu’est-ce que tu vas en retirer toi, qu’est-ce que ça t’apporte ? Tu ne me l’as toujours pas dit.
Kali : Les pouvoirs des sœurs Halliwell sont très puissants et anciens. Et je veux m’en emparer et comme elles sont nouvelles dans la congrégation, si je veux les récupérer, il faut que ce soit dès maintenant à travers toi. Alors, fais ce que je te dis, Aviva. Arrange-toi pour que Phoebe convoite tes pouvoirs et nous obtiendrons tous les deux ce que nous voudrons. (Aviva ne dit rien.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : (Sortant un chemisier, elle est au téléphone avec Andy.) C’est… c’est pas du tout ce que tu crois. C’est un peu difficile à expliquer, c’est…
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Andy : (Un dossier à la main et au téléphone.) Une de ces choses que tu n’arrives jamais à expliquer. Je commence à connaître la chanson.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Je n’y suis pour rien, j’avais tellement envie que tu restes. (Elle plie le chemisier.)
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Andy : (Lisant le dossier.) Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi tu as voulu que je parte d’un seul coup ?
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Je te l’ai dit, un imprévu s’est produit avec mes sœurs mais je ne peux pas te donner de détails…
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Prue : (Au téléphone.)…sans trahir un secret.
Andy : Oh Prue.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Écoute, je suis une fille imprévisible et tu le sais.
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Prue : (Au téléphone.) Ça fait partie de ma personnalité.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Il faut que tu l’acceptes puisque moi je ne peux rien changer.
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Andy : Je ne veux pas que tu changes, crois-moi. Ce que… (un téléphone se met à sonner, il s’assoit) ce que je veux, c’est une relation normale c’est tout. Est-ce que serait trop te demander ?
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Bon d’accord, on tente le coup. Ce soir…
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Prue : (Au téléphone.)…même heure, même endroit.
Andy : Même film ?
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : (Voyant la boîte cramée de la cassette.) Oui. Bon allons, on dit quoi ? Huit heures ?
INTÉRIEUR – Dans le commissariat – Matinée
Andy : On dit huit heures, au revoir.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : Allez, à ce soir. (Elle raccroche mais comprend que le film ne sera sûrement pas le même, elle s’énerve.) Si jamais je retrouve cette petite pyromane, je la massacre. (Pendant qu’elle enlève le linge de la machine pour le mettre dans un panier, Piper et Phoebe arrivent dans la pièce.)
Piper : J’ai enfin élucidé toutes les questions de Leo à son sujet mais ça a été dur.
Prue : Très dur, et la question est qui est-elle ?
Piper : Et surtout, que veut-elle ?
Phoebe : Cela dit, n’oublions pas qu’elle nous a retrouvés Kitty.
Prue : Ouais seulement si ça se trouve, c’est peut-être elle qui l’a volée au départ.
Phoebe : Allons-y, bonjour la paranoïa.
Prue : (Prenant le panier.) C’est évident, après ce qu’on a vu, c’est une sorcière.
Piper : Non, ce n’est pas elle qui a figé les garçons.
Phoebe : Elle l’a dit, elle ne devrait pas.
Prue : (Pliant le linge.) Et ben justement, c’est une mauvaise sorcière.
Phoebe : Oui, une mauvaise sorcière avec des pouvoirs et plus puissants que les miens si ça se trouve.
Prue : On dirait que tu essayes de la défendre.
Phoebe : Parce que tu as décidé de la condamner trop vite.
Piper : Si jamais c’est une sorcière, une bonne sorcière, on devrait peut-être se montrer gentille avec elle dans la mesure où c’est la première qu’on croise.
Phoebe : D’accord.
Prue : On ne sait quand même pas grand-chose sur elle. Comment est-ce qu’elle a eu ses pouvoirs, ou comment elle nous a connues ?
Phoebe : Elle a essayé de nous l’expliquer mais tu l’as fichue dehors.
Prue : Ah, vous croyez qu’elle nous aurait tout dit si je n’avais rien fait ?
Phoebe : Mais enfin, c’est une adolescente. Et puis si elle est effectivement sorcière, elle doit sûrement se sentir aussi seule que nous l’étions. Peut-être qu’elle ne cherche que des amies.
Prue : Ou peut-être qu’elle cherche à nous détruire, ce ne serait pas la première fois que ça arrive.
Phoebe : Adjugée.
Prue : Bon, tant qu’on ne sait pas qui elle est vraiment, essayons de rester sur nos gardes, hein ?
Phoebe : Hmm, hmm.
Prue : Ben voilà, je suis en retard. (Elle s’en va.)
Piper : Moi aussi. (Elle s’en va à son tour. Le téléphone se met à sonner et Phoebe répond.)
Phoebe : Allô ? (Elle entend la voix d’Aviva.) Aviva.
EXTÉRIEUR – Sur le campus – Journée
Des gens marchent dans le campus tandis que Phoebe regarde sa montre pour voir l’heure, ainsi attendre l’arrivée d’Aviva.
Aviva : (Arrivant vers elle.) Si tu savais ce que je suis contente que tu sois venue.
Phoebe : Moi je suis contente que tu aies appelé. (Elles marchent dans une direction, elles sont séparées par un grillage.)
Aviva : T’as des questions à me poser, c’est ça ?
Phoebe : Quelques unes. À quelle heure tu finis tes cours ?
Aviva : Maintenant. (Elle sort par un petit trou dans la grille.)
Phoebe : (La voyant faire.) Ah mais tu… qu’est-ce que tu fais là ?
Aviva : Ah, je fais ce que tu as sûrement dû faire des centaines de fois, n’est-ce pas ?
Phoebe : À vrai dire…
Aviva : (Elle rigole.) Je savais bien. Ah, j’espère que tu n’as pas dit à ta saleté de frangine qu’on se voyait.
Phoebe : Hey, surveille un peu ton langage, Prue avait tout à fait raison de t’en vouloir après ce que tu as fait.
Aviva : C’est marrant que t’ai compris que je faisais allusion à Prue et pas à Piper. (Elles sourient.) Allez viens, on va aller se balader et je te jure que je vais te raconter tout ce que tu as envie de savoir. (Elles s’installent dans la voiture d’Aviva.)
INTÉRIEUR – Dans le restaurant « Le Quake » - Journée
Leo entre dans le restaurant et semble chercher quelqu’un. Il tombe sur Piper et a l’air surpris.
Piper : (Avec la carte des menus dans la main.) Vous voulez une table, monsieur ?
Leo : Ben dis donc, il est à vous ce restaurant ?
Piper : Non, je ne suis que la gérante. (Elle fait signe de la suivre.) Et en fait, j’étais chef cuisinier ici. (Elle l’installe à une table et lui donne la carte.)
Leo : Je suis impressionné. (Il prend une bouteille.)
Piper : C’est bien, je veux dire, c’est bien que vous soyez venu. Ça change de la maison et de Phoebe.
Leo : Oh. (Il prend bout de carré de teinture et lui montre.)
Piper : Oh, vous avez apporté les échantillons.
Leo : Non, je vous ai apporté les vraies essences avec lesquelles la maison a été bâtie.
Piper : (Les prenant dans la main.) Ah, très bien. (Elle s’assoit.) Est-ce que vous avez faim ? (Voyant Leo hésiter.) Vous êtes mon invité.
Leo : Je suis sûr que la cuisine, ça vous intéresse.
Piper : Euh, disons…
Leo : (La coupant.) Ah, non, non c’est bien. Est-ce que vous savez que dans la culture maya, le chef arrive en second dans la hiérarchie juste après le médecin.
Piper : Chez les Mayas ? Vous connaissez les Mayas. (Elle ricane.) Vous avez une grande culture, j’ai l’impression.
Leo : Alors, est-ce que Phoebe travaille ici aussi ?
Piper : Phoebe, travailler ? Non. Non, elle doit sûrement être avec ses amies lesbiennes à l’heure qu’il est. Alors, qu’est-ce que vous prenez ? (Elle attend sa réponse.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Soirée
Phoebe fait montrer la maison à Aviva.
Phoebe : Ici, c’est la salle à manger. Ici, le petit salon et là, la grande serre, ce qui est un peu prétentieux pour une simple maison de famille.
Aviva : (En rigolant.) Moi, je trouve ça génial, on se sent très bien ici.
Phoebe : Et ici, l’espace de Leo. (Aviva ouvre la porte menant vers le patio.)
Aviva : On dirait qu’il te plaît bien ce Leo.
Phoebe : Oui un peu.
Aviva : Et lui, tu lui plais. Ça m’étonnerait pas, tu es une fille tellement magnifique.
Phoebe : Ouais, enfin avec Piper, il y a comme une sorte de petite compétition entre nous, pour le séduire. (Aviva prend Kitty dans les bras en s’asseyant.)
Aviva : Tu n’as qu’à servir de tes pouvoirs. Tu lui jettes un sort ou un truc de ce genre. Tu en as des pouvoirs, non ?
Phoebe : Qu’est-ce qui te fais croire que j’en ai ?
Aviva : Oh mais arrête, je sais très bien ce que tu es.
Phoebe : Et ce qui me ramène à te demander : comment est-ce que tu le sais ? (Aviva sourit en caressant Kitty.) T’avais promis.
Aviva : Eh bien, j’ai une sorte de maître. Elle est très forte, c’est comme ma mère. C’est elle qui me l’a dit.
Phoebe : Mais qui est-elle ?
Aviva : Une sorcière aussi, genre grande prêtresse, tu comprends. Elle m’a dit que tu étais la plus sympa et la meilleure et elle a raison.
Phoebe : À l’occasion, j’aimerais la rencontrer.
Aviva : Ah oui. (Phoebe fait oui de la tête.) Et ta chambre est en haut ? (Phoebe regarde vers l’escalier et fait encore oui de la tête.)
Phoebe : Hmm.
Aviva : Allez viens. (Elle pose Kitty, qui miaule, sur le canapé.) J’aimerais te faire partager quelque chose, tu vas adorer, je te le promets. (Elle commence à partir et Phoebe la rejoint. Elles se trouvent désormais dans sa chambre où elle se remet du rouge à lèvres devant le miroir.) J’adore les miroirs, ils ne mentent jamais. Ils disent toujours la vérité, qu’elle te plaise ou non. La base, je la fait noire, la couleur de mon âme. Tu veux l’essayer ?
Phoebe : (En souriant.) Je suis sûre que ton âme n’est pas noire.
Aviva : (Elle sourit à son tour.) Je sais mais tu comprends ce que je veux dire, tu es différente. Tu ne fais jamais la même chose que les autres. Toujours un peu sur la corde raide. On n’est pas des filles ordinaires nous Phoebe. (Elle se retourne vers elle.) Tu veux voir quelque chose d’incroyable ou mieux encore, tu veux essayer ?
Phoebe : Essayer quoi ?
Aviva : Je te montre mes pouvoirs si tu me montres les tiens.
Prue arrive par la porte de la cuisine.
Prue : Il y a quelqu’un ? (Elle pose son sac sur le meuble, s’apercevant qu’il n’y a personne.) Bon, tant mieux. (Elle repart aussitôt dans l’arrière-cuisine.)
Aviva : (Alors qu’elles sont assises sur le sol. Aviva met ses mains devant elle, les paumes ouvertes.) Allez, n’est pas peur.
Phoebe : (Après une hésitation, elle met ses mains sur celles d’Aviva.) Bien, qu’est-ce que je dois faire ?
Aviva : Regarde. (Voyant furtivement Kali dans le miroir, elle sourit.) Elle te l’a donné à toi aussi.
Phoebe : Qui ? Donné quoi ?
Aviva : Le pouvoir. Tiens, (elle pose une plante sur le sol) touche ça. (Phoebe touche la plante qui commence à fleurir alors que son doigt devient jaune.) C’est le pouvoir de la chaleur, ta main, c’est un peu le soleil.
Phoebe : Waouh.
Aviva : (En souriant.) C’est super non ?
Prue : (Arrivant dans la chambre.) Phoebe, est-ce que… (Elle voit Aviva.)
Phoebe : (Se levant.) Prue.
Prue : Mais qu’est-ce que vous faites ?
Aviva : (Énervée, elle se lève.) Dégage d’ici toi, c’est sa chambre.
Phoebe : Aviva.
Aviva : Non, elle te traite aussi durement que ma tante, elle n’a pas le droit enfin.
Phoebe : Bon ça va, calme-toi. (Se tournant vers Prue.) Je lui ai… (Quelqu’un sonne à la porte et Prue va voir qui c’est. Dépitée, Phoebe va rejoindre sa sœur tandis qu’Aviva éteint les bougies. À la porte, se trouve Andy qui arrive avec une bouteille.)
Andy : Chianti et « La fièvre au corps », ça te dit ?
Phoebe : (Rejoignant sa sœur.) Prue, je vais tout t’expliquer. (Voyant Andy.) Oh, c’est pas vrai.
Andy : (Voyant également Phoebe.) Oh non, j’ai compris, on remet ça.
Prue : (Gênée.) Andy.
Andy : Non arrête, ça devient ridicule. (Aviva arrive près de Phoebe.)
Prue : Je sais, je te comprends et tu as tout à fait le droit de te mettre en colère. Cela dit, je peux pas t’expliquer maintenant mais je le ferai, je te promets. Demain, au Quake à une heure, s’il te plaît.
Andy : D’accord, demain à une heure. (Il fait signe de la main et Phoebe aussi puis il s’en va. Prue ferme la porte et va vers Phoebe.)
Phoebe : Ah, je te demande pardon, du fond du cœur, j’avais complètement oublié.
Prue : (Se retournant.) Mais qu’est-ce qu’elle fait là, celle-là, tu peux me dire ce qui t’a pris ?
Aviva : Elle aussi elle est chez elle, figure-toi et elle peut faire ce qu’elle veut.
Phoebe : Aviva. (À Prue.) Elle n’est pas du tout ce que tu crois.
Aviva : Arrête, ça ne sert à rien, elle ne comprend pas. De toute façon, elle ne comprendra jamais rien. (Elle quitte la maison alors que Phoebe regarde sa sœur, ne sachant pas quoi dire.)
INTÉRIEUR – Dans la chambre d’Aviva – Soirée
Kali : (Toujours dans le miroir.) Sans l’arrivée de Prue, Phoebe serait des nôtres à l’heure qu’il est.
Aviva : (Assise comme les deux dernières fois.) Je la déteste, j’aimerais qu’elle soit morte, cette idiote.
Tante Jackie : (Derrière la porte.) Aviva, qu’est-ce que tu fais ? À qui est-ce que tu parles ? (Entrant dans la chambre.) Tu as encore manqué l’école aujourd’hui, je veux savoir pourquoi ?
Aviva : (Pointant son doigt vers l’extérieur.) Dégage de ma chambre.
Tante Jackie : Comment oses-tu me parler sur ce ton ? (Elle voit les bougies sur le sol.) Mais qu’est-ce que tu fabriques ?
Aviva : (S’énervant de plus en plus.) Je t’ai dit de dégager de ma chambre et laisse-moi tranquille sinon je… (Aviva pointe son doigt vers Jackie et Kali, avec le miroir en feu, en fait de même, provoquant un début d’incendie qui se propage sur la jupe de Jackie. Elle prend peur, essayant d’éteindre le feu avec un vêtement.) Tante Jackie. (Kali disparaît alors que Jackie tombe dans les escaliers.) Tante Jackie. (Elle la voit allonger sur le sol, inconsciente. Les policiers et l’ambulance sont là, prenant Jackie pour l’emmener à l’hôpital.)
Policière : (À son collègue.) Tu as fait toutes les constatations ?
Policier : Ouais, enfin dans son cas, ce n’est pas très compliqué. (Aviva remonte dans sa chambre.)
Kali : (De retour dans le miroir.) Qu’est-ce que tu as dit à la police ?
Aviva : Qu’elle s’était approchée d’une bougie, que sa robe avait pris feu et qu’elle était tombée. (Abattue.) Oh, c’est pas vrai. Mais qu’est-ce que je vais faire ? J’ai pas voulu ce qui est arrivé.
Kali : Ce sont tes pouvoirs qui augmentent.
Aviva : Je sais bien, seulement quand elle va se réveiller, ma tante va leur expliquer ce qui s’est passé en réalité, mais il faut que je fiche le camp.
Kali : Non.
Aviva : Pourquoi ?
Kali : Parce qu’il faut que tu partes chez les sœurs Halliwell et que tu termines rapidement ce que tu as commencé.
Aviva : Mais je fais comment ?
Kali : Piper ne sera pas une ennemie et Phoebe est déjà une véritable alliée. Il n’y a que Prue pour nous empêcher de progresser. Il faut donc que tu te serves de tes pouvoirs, que tu prennes la place de Prue et le pouvoir des trois. (Aviva ne sait pas quoi dire.) Surtout ne me déçois pas Aviva. Tu as dit que tu voulais une famille.
Aviva : Hmm, hmm.
Kali : (Hors cadre.) Tu vas bientôt en avoir une.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Soirée
Phoebe se sert du thé dans une tasse et la donne à Aviva.
Phoebe : Voilà.
Aviva : Merci.
Phoebe : Ah tu trembles ma pauvre.
Aviva : Non, non, ça va. (À Prue.) Je sais bien que tu ne m’aimes pas et que tu n’as aucune envie de me rendre service. Mais je ne sais vers qui me tourner, j’ai absolument personne pour m’aider.
Piper : (Tenant le téléphone à la main.) Elle a dit la vérité, sa tante a bien été admise à l’hôpital.
Aviva : Comment va-t-elle ? Elle s’en sortira ?
Piper : Elle a un bras cassé, quelques hématomes.
Prue : Et comment est-ce que c’est arrivé ?
Aviva : Je ne sais pas, je… je l’ai entendue crier dans l’escalier, je l’ai trouvée allonger par terre et j’ai appelé la police. Je vous promets que si vous me laissez passer la nuit ici et que j’arrive à me reposer, je vous dirais tout ce que vous voulez savoir sur moi demain matin.
Piper : (Regardant vers Prue.) On ne peut pas la laisser seule.
Phoebe : Elle dormira dans ma chambre.
Prue : Mais pas de magie.
Aviva : Je te le jure.
INTÉRIEUR – Dans la chambre de Phoebe – Nuit
Alors que Phoebe dort profondément, Aviva est réveillée et c’est là qu’apparaît Kali dans le miroir.
Kali : Maintenant l’heure est venue. (Aviva se lève et sort de la chambre alors que dans le miroir, Kali est entourée de feu et a les yeux jaune. Elle se rend dans la chambre de Prue et voit qu’elle est endormie. Elle met sa main devant pour faire quelque chose contre elle mais Piper arrive vers elle.)
Piper : Qu’est-ce que tu fais ?
Aviva : (Fermant la porte de la chambre.) Euh, je me demandais où étaient les toilettes ?
Piper : Au bout du couloir sur la droite.
Aviva : Merci, c’est gentil, bonne nuit. (Elle s’en va alors que Piper lui sourit. Cette dernière préfère vérifier que tout va bien dans la chambre de Prue. Elle se pose des questions.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Matinée
Prue : (Donnant une ampoule à Phoebe qui le met sur le lustre.) Je vais passer à l’hôpital voir sa tante, j’en ai pour une heure maximum.
Leo : (Arrivant dans la cuisine où il voit Aviva arriver.) Oh, excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez là.
Aviva : Non, c’est pas grave.
Prue : Je vais voir ta tante, Aviva. Je lui dirais où u es. On parlera quand je reviendrai.
Aviva : Euh, oui bien sûr. Dis-lui que je l’aime.
Prue : D’accord. (Elle s’en va.)
Phoebe : Tu viens, on va grignoter un truc. (Elles vont dans la cuisine.)
INTÉRIEUR – Dans l’hôpital « Bay General » - Matinée
Tante Jackie : (Pendant qu’une infirmière vérifie la perfusion.) Je ne comprends pas pourquoi Aviva a décidé d’aller chez vous. Je… je ne sais même pas qui vous êtes.
Prue : Et bien en réalité, nous venons à peine de la rencontrer. On avait perdu notre chat et c’est elle qui l’a retrouvé.
Tante Jackie : Oh, c’est donc ça qu’elle cachait.
Prue : « Qu’elle cachait » ?
Tante Jackie : Oui, dans une armoire. Elle ne voulait pas que je m’en approche. Vous avez de la chance qu’elle ne l’ait pas sacrifié.
Prue : Je vous demande pardon ?
Tante Jackie : C’est une enfant très étrange, plutôt perturbée. Elle fait un tas de choses bizarre. De la magie noire, du vaudou et Dieu sait quoi encore. Je comprends qu’elle ne trouve pas d’amis.
Prue : Et qu’est-ce qui vous fait croire qu’elle fait de la magie noire ?
Tante Jackie : Ah, si vous voyez dans quel état est sa chambre, à chaque fois que je passais devant, je l’entendais faire des incantations ou psalmodier et je vous assure que parfois j’ai… j’ai même entendu une autre voix. Je sais très bien qu’elle n’est pas heureuse, seulement j’ai juré de prendre soin d’elle jusqu’à ce que sa maman sorte de désintoxication.
Prue : Ça vous ennuie si je passe chez vous prendre quelques affaires pour Aviva ?
Tante Jackie : Non.
Prue : Je vous remercie. Soignez-vous bien. (Elle s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans le restaurant le « Quake » - Journée
Piper : (Rejoignant Andy qui se trouve à une table.) Andy, je suis navrée, je ne trouve pas Prue. Je sais qu’elle devait aller à l’hôpital mais…
Andy : Ce n’est rien, merci. (Il se lève.) En tout cas, d’avoir essayer.
Piper : Oh, je suis sûre qu’elle doit avoir une très bonne…
Andy : Explication. (Il met de l’argent sur la table.) J’ai l’habitude. (Il s’en va en laissant Piper sans pouvoir rien faire.)
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jackie – Journée
Prue est dans la chambre d’Aviva pour regarder à l’intérieur. Elle scrute une armoire et trouve des vêtements au sol. Derrière elle apparaît Kali couverte de feu puis disparaît. Prue se retourne, pensant l’avoir vue. Elle voit le journal d’Aviva sous le lit puis le prend et se met à le lire.
Prue : Kali prétend qu’on est sur le point de récupérer ce que nous voulons chez les sœurs Halliwell mais ça ne me plaît pas de leur mentir. (Prue prend son téléphone et appelle le manoir. Phoebe répond.)
Phoebe : (Au téléphone.) Allô ?
Prue : Euh, Phoebe, c’est moi.
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Journée
Phoebe : (Assise dans un fauteuil.) Prue, mais où est-ce que tu es ? Piper a appelé, tu avais rendez-vous avec Andy au Quake.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jackie – Journée
Prue : Oui c’est vrai, j’avais oublié, bon, on a un problème un peu plus important…
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Journée
Prue : (Au téléphone.)…à résoudre. Appelle-la et dit lui de venir d’urgence à la maison.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jackie – Journée
Prue : Je vous expliquerai tout ça tout à l’heure, seulement quoi que tu fasses, surtout tu ne perds pas…
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Journée
Prue : (Au téléphone.)…Aviva des yeux, d’accord. (Phoebe se retourne et voit Aviva en train de lire un livre.)
Phoebe : Oui, ça ira.
INTÉRIEUR – Dans la maison de Jackie – Journée
Prue : Bon, j’arrive. (Elle raccroche et s’en va en fermant la porte. Dans le miroir, Kali réapparaît avec du feu autour d’elle et les yeux jaune.)
INTÉRIEUR – Dans la maison des Halliwell – Journée
Phoebe : (Se tournant vers Aviva.) Prue ne va pas tarder, on pourra discuter quand elle sera arrivée.
Aviva : D’accord, très bien. (Elle se lève et met le livre sur la table.) Je peux monter m’allonger dans ta chambre parce que là vraiment je me sens pas très bien.
Phoebe : Oui, vas-y. (Aviva monte dans la chambre de Phoebe alors que cette dernière ne sait pas quoi penser. Aviva prend son sac puis se rend dans la chambre de Prue en fermant la porte. Leo est en train de travailler sur un bois alors que Phoebe prend un journal au sol près de la porte d’entrée.)
Leo : Voilà, il n’y a plus qu’à laisser sécher et ensuite j’irai chez Phil More, j’ai un nouveau devis à faire.
Phoebe : Vous voulez dire que vous avez fini ?
Leo : Oui, je repasserai demain pour voir si tout le monde apprécie mon travail. (Phoebe sourit et attend ce que veut dire Leo.) Euh. (Elle attend une réponse.)
Phoebe : Oui.
Leo : Euh, je sais, je suis curieux et je voulais savoir si… enfin si vous et Aviva… (Phoebe ne sait pas où il veut en venir.) Je veux dire Piper a dit que…
Phoebe : Piper a dit quoi ?
Leo : (Ne sachant pas quoi dire.) Non, rien. Je vais boire un petit verre d’eau.
INTÉRIEUR – Dans la chambre de Prue – Journée
Aviva a installé un bout de tissu avec des bougies sur le sol. Elle est à genoux et se concentre.
INTÉRIEUR – Dans la cuisine – Journée
Phoebe va dans la cuisine pour voir Leo.
Phoebe : Attendez, Leo. (Il arrive vers elle.) Qu’est-ce que Piper vous a dit ?
Leo : Non, non, ça n’a aucune importance, je vous assure. Laissez tomber.
Phoebe : Ouais, enfin quoi qu’elle ait dit, enfin je pense que vous devriez le prendre avec des pincettes (Leo se lave les mains) parce que les médicaments qu’elle ingurgite, lui font souvent dire des trucs plutôt étranges. Mais rassurez-vous, il y a un psy qui la suit.
Leo : Un psy ?
Phoebe : Hmm. (Elle se met à rire et voit un pull sur la chaise, le touche et a une prémonition où elle voit Prue se prendre une boule de feu par Aviva dans la chambre de Prue.) Oh mon Dieu, Aviva.
Leo : (Regardant à travers la fenêtre.) Prue arrive.
Phoebe : Oh non. (Elle s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans la chambre de Prue – Journée
Aviva met un objet au milieu des bougies lorsque Phoebe entre dans la chambre. Aviva se sert d’une boule de feu contre elle.
Phoebe : (Avec un pull à la main.) Aviva. (Elle se protège du feu grâce au pull.) Aviva ! (Éteignant le feu avec ses pieds.) Mais qu’est-ce que tu cherches à faire ? (Elle se touche le bras, un peu brûlée sous les yeux ahuris d’Aviva.)
Aviva : Phoebe, je te demande pardon. (Elle s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans la cuisine – Journée
Piper : (Prenant une poche de glace dans le frigidaire.) On ferait peut-être bien de t’emmener à l’hôpital. (Elle met la poche de glace sur le bras de Phoebe.)
Phoebe : Non, non, ce n’est pas bien méchant.
Leo : Comment ça vous ait arrivé ?
Phoebe : Euh, une bougie. Aviva en avait allumé quelques unes et j’ai dû m’approcher un peu trop et quand elle a vu ça, elle s’est enfuie.
Leo : Le feu a pris très vite.
Phoebe : Oui.
Prue : Merci Leo, ça ira, surtout ne vous mettez pas en retard pour votre devis.
Leo : C’est sûr ? Je peux rester.
Phoebe : (Appuyant la poche de glace sur son bras.) Non, Prue a raison, ça va aller sauvez-vous.
Leo : Très bien, bon je repasserai prendre des nouvelles.
Phoebe et Piper : Génial.
Prue : (Après qu’il soit parti.) Allez vas-y raconte, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Phoebe : J’ai eu une prémonition. J’ai vu Aviva essayer de t’agresser et j’ai voulu l’en empêcher. J’aurais dû t’écouter, tu avais raison. Tu nous as dit la vérité. Elle est diabolique.
Prue : Non ce n’est pas ça, en réalité, elle est manipulée par un esprit diabolique et je crois aussi avoir compris qui est cet esprit. Suivez-moi. (Elles la suivent alors que Phoebe laisse la poche de glace sur la table.)
INTÉRIEUR – Dans la chambre d’Aviva – Journée
Aviva prépare des affaires qu’elle met dans son sac. Kali apparaît dans le miroir.
Kali : Où est-ce que tu vas, Aviva ?
Aviva : (Se retournant vers elle, sur le point de pleurer.) Je m’en vais, je ne veux plus rien à voir à faire avec toi. Je ne veux plus devenir une sorcière, c’est terminé.
Kali : Tu dois d’abord finir ce que nous avons commencé.
Aviva : Mais je ne veux plus faire du mal aux gens. Il faut que tu comprennes, il y a eu tante Jackie et là Phoebe. Alors, il faut que je parte.
Kali : Et tu partirais sans m’avoir dit au revoir. Touche le miroir, Aviva, ne crains rien. Je ne t’en veux pas tu sais. Touche le miroir, je m’en irai moi aussi. (Aviva touche le miroir et Kali entre dans son corps en ayant les yeux jaune. Avec une voix déformée.) Salut Aviva.
INTÉRIEUR – Dans le grenier – Journée
Prue : (Alors qu’elles regardent le livre des ombres.) Kali, Kali, Kali.
Piper : (Trouvant la page.) Tiens là. (Lisant ce qu’il y a dans le livre.) « Une mauvaise sorcière maudite dans notre dimension apparaît par réflection et a le pouvoir de posséder les innocents. » (Dit en même temps que Prue.)
Prue : « Dont elle se sert pour récupérer le pouvoir des sorcières. »
Piper : Attends, je voudrais comprendre, elle se servait donc d’Aviva pour récupérer nos pouvoirs.
Phoebe : Est-ce qu’on dit comment se débarrasser d’elle ?
Prue : Oui, on s’en débarrasse en détruisant son reflet. (Elle ferme le livre.) L’ennui c’est comment est-ce qu’on va faire ? (Donnant le livre à Piper.) Tiens. (Aviva/Kali entre dans le grenier.)
Phoebe : (La voyant.) Aviva ?
Aviva/Kali : (Avec la voix déformée.) Salut Phoebe. Alors, ça va se bras ?
Phoebe : Tu n’es pas Aviva.
Aviva/Kali : Tiens, tu as vu ça toi. (Elle lance une boule de feu vers les sœurs dont Prue pousse Phoebe et Piper sur le côté et elle se met de l’autre côté. Un paquet se met à flamber.)
Aviva : (Tentant de se défendre.) Phoebe, aide-moi.
Aviva/Kali : Laisse tomber. (Elle relance une autre boule de feu vers les sœurs et elles se protègent comme elles peuvent, brûlant un buste. Phoebe et Piper sont au sol et se relèvent.) Mes pouvoirs sont plus grands que les tiens, Prue. Ce n’est qu’une question de temps.
Phoebe : Le temps mais oui, c’est ça ! (Kali les regarde.) Piper fige-la.
Piper : Je ne peux pas, c’est Aviva.
Phoebe : Mais c’est Kali, ça marche. (Piper la fige et Kali sort du corps d’Aviva, qui tombe au sol Kali ne peut plus rien faire. Piper enlève la bâche du miroir.)
Piper : Prue, le miroir, amène-la au miroir. (Prue utilise son pouvoir pour l’amener dans le miroir.)
Kali : Non ! (Elle se trouve dans le miroir avec du feu autour d’elle. Phoebe utilise un bâton pour détruire le miroir et ainsi le casser et Kali se met à crier Elle disparaît et le miroir n’a plus de reflet. Prue est sous le choc.)
INTÉRIEUR – Dans le manoir des sœurs Halliwell – Dans la chambre de Phoebe - Matinée
Aviva : (Hors cadre.) Merci pour la robe.
Phoebe : De rien, c’est celle de Prue. (Phoebe met la chatte sur un meuble.) T’es prête ?
Aviva : Oui, je peux y aller.
Phoebe : Ça va ?
Aviva : (Elle sourit.) Je crois que quand je me regarderai dans un miroir, ce sera différent désormais.
Phoebe : Oui, mais aujourd’hui les démons ont disparu, à tout jamais. (Aviva se retourne vers Phoebe.)
Aviva : Oui mais, il y en a toujours certains qui restent malheureusement. C’est dur, tu sais.
Phoebe : Ah, à qui le dis-tu. C’était très dur pour moi aussi quand j’avais ton âge.
Aviva : (Qui se met à marcher.) Ah oui.
Phoebe : Oui, mais je t’assure, tu vis les années les plus difficiles de ta vie mais (Phoebe s’assoit sur le lit) j’ai appris une chose : c’est qu’il faut savoir rester soi-même.
Aviva : (Mettant une veste.) Oui, c’est facile à dire, mais quand tu te dégoûtes…
Phoebe : (La coupant.) Oui, et ben là-dessus, tu n’as pas trop de soucis à te faire. (Aviva sourit.) Mais non, c’est vrai, je suis sérieuse, tu es une fille fantastique. D’ailleurs, je me verrais bien toutes les deux traîner ensemble à l’école. Le couple de casse-pieds. (Elles se mettent à rire.)
Aviva : Ça va vraiment me manquer de ne plus être une sorcière et de ne plus avoir de pouvoirs. Et surtout, de ne plus vous avoir.
Phoebe : Oui, mais tu vas avoir ta mère bientôt, et ta tante sort de l’hôpital demain. (Elles sourient.) Bon, allez et n’oublie pas, secret-secret, tu ne dois dire à personne ce que tu sais sur les sœurs Halliwell, d’accord ?
Aviva : Je te le promets.
Phoebe : Je te crois. (Elles quittent la chambre.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Prue attend dans sa voiture quand la voiture d’Andy arrive derrière elle. Elle descend et rejoint Andy qui le fait à son tour.
Prue : Salut.
Andy : Salut.
Prue : Euh, on peut parler ?
Andy : Tu crois qu’on a des choses à se dire ?
Prue : Andy, je suis désolée.
Andy : Ouais, moi aussi.
Prue : Comment ça, toi aussi ?
Andy : Oh, je t’en prie, tu veux abuser qui ? Il faut regarder les choses et je peux te dire que l’un d’entre nous s’investit plus que l’autre dans cette relation.
Prue : Non, c’est faux.
Andy : Tu crois ? Alors comment se fait-il que moi, je reste toujours sur le carreau ?
Prue : Je vais t’expliquer.
Andy : Non, tu ne peux pas, ou tu ne veux pas. (Il commence à monter les marches menant chez lui. Il se retourne et jette sa veste sur le sol.) Mais bon sang, je t’aime toujours moi, je n’ai pas l’intention de te demander de toujours de m’expliquer. Tu as le droit d’avoir des secrets. (Prue monte les marches à son tour.) Tout ce que je voudrais c’est… c’est que tu saches que, ce qui me fait souffrir, c’est que tu n’aies pas confiance en moi.
Prue : J’ai confiance en toi et ça n’a rien avec toi, ce qu’il y a, c’est, ah, il y a bien quelque chose mais je ne sais pas si j’ai le droit de t’en parler.
Andy : J’espère que tu y arriveras un de ces jours. En tout cas, tout ce que je peux faire moi, c’est de t’assurer que je serais toujours là quand tu auras besoin de moi. (Il prend sa veste et continue de monter les marches quand Prue lui reparle.)
Prue : Andy. (Il se retourne.) Est-ce que ça veut dire que tu ne veux plus me voir ?
Andy : Aujourd’hui, je ne sais plus ce que je veux. (Il rentre dans sa maison, laissant Prue seule.)
FIN