Phoebe est en train de plier son linge dans sa chambre, assise sur son lit. Cole arrive.
Cole : Bonjour ! (il s’approche d’elle) Tu sais quoi ?
Phoebe : Ne me dis pas que tu es venu pour m’aider à plier le linge.
Cole : Heu... Non.
Phoebe : Franchement, à quoi bon être une sorcière si je ne peux pas demander aux vêtements de se plier tout seul en tortillant mon nez ?
Cole : Quelle sorcière sait faire ça ?
Phoebe : Samantha Stevens... Dans... Ma sorcière bien aimée. C’était une de mes séries préférées quand j’étais petite. Je l’adorais. J’ai parfois tendance à oublier que tu n’es entièrement humain que depuis un mois.
Cole : Je m’adapte chaque jour un peu plus à ma nouvelle condition. Comment réagirais-tu si je devenais vraiment humain et que... je trouvais du travail ?
Phoebe : Si c’est le seul critère qui compte pour prouver qu’on est humain, il va falloir que je me trouve très vite un boulot.
Cole : Non, je suis sérieux. J’en ai discuté avec Paige, et elle m’a dit qu’un avocat de l’aide juridique avait démissionné. Et... et elle a parlé de moi.
Phoebe : C’est génial.
Cole (en s’asseyant sur le lit) : Ceci dit, si tu n’es pas d’accord je peux laisser tomber.
Phoebe : Non, non. Pourquoi ... Pourquoi je serais pas d’accord ? Au contraire, c’est une excellente idée. Ça t’occupera, ça t’aidera à retrouver une identité, tandis que je perdrai la mienne. (Elle se lève et va poser son ligne sur sa commode)
Cole : Qu’est-ce que ça veut dire ?
Phoebe : Rien.
Cole : Dis-moi !
Phoebe : D’accord, si tu insistes. Être une femme mariée, ça m’effraie un peu. J’aimais bien Samantha, mais jamais, je n’ai eu envie d’assumer un jour le même rôle. (Cole ne comprend pas) Attends, tu vas comprendre. (Elle retourne s’asseoir sur le lit) Elle était mariée à un humain, Jean-Pierre. Et le problème, c’est qu’il refusait d’accepter ses pouvoirs magiques, il s’en moquait, il voulait y attacher aucune importance. Il l’adorait pourtant, il ne l’aurait quittée pour rien au monde. C’était leur destin, il n’y pouvait rien.
Cole : Et c’était malgré tout une de tes séries préférées ?
Phoebe : Oui, sauf cette partie. En grandissant, ce couple a été mon seul modèle, c’est comme ça que je voyais le mariage. Je n’en connaissais pas d’autres. Et lui passait son temps à rencontrer des gens, il était rarement là, il allait travailler, ou il ne pensait qu’à sa carrière. Et elle restait à la maison. Elle se contentait de... de faire la cuisine, de laver le linge. Elle avait beau être Samantha la Sorcière, elle était devenue Madame Jean-Pierre Stevens du jour au lendemain.
Cole : Alors ça, ça ne risque pas de t’arriver.
Phoebe : Espérons-le.
Cole : Pour la bonne raison que tu vas devenir Madame Cole Turner. Ne soit pas sotte, voyons ! Premièrement, le monde a changé, ce n’est plus la même époque. Et deuxièmement, tu n’as rien de Samantha. Je t’ai fait ma demande en mariage sous l’emprise d’un démon, et l’as acceptée alors que j’étais blessé, et que j’allais mourir. Tu te souviens ? (Phoebe sourit. Cole se lève) Allez, on oublie tout ça, ça n’était qu’une répétition. (Il met sa main dans une de ses poches et en sort une bague)
Phoebe : La bague de Grand-mère. (Cole acquiesce) Où tu as trouvé ça ?
Cole : C’est Piper qui me l’a donnée, pour que je te la donne à mon tour.
Phoebe : Je ne suis pas certaine que ce soit de très bonne augure. Elle s’est mariée six fois avec cette bague.
Cole : De toute évidence, elle devait lui plaire, sinon, elle se serait arrêtée à trois. C’est pas vrai ? (il s’agenouille) Mademoiselle Phoebe Halliwell, c’est un homme amoureux, et non un démon, un homme, ni plus ni moins qui se jette à vos genoux. Voulez-vous être ma femme ?
Phoebe (elle regarde la bague, puis Cole) : Ouais, je le veux, encore une fois. (Elle tend sa main, Cole y met la bague.)
Cole : Et voilà.
Phoebe l’embrasse puis le serre dans ses bras. La bague émet une lueur étrange.
Ailleurs, dans une maison de San Francisco, un homme et une femme sont devant une porte, en train d’essayer de l’ouvrir. Un petit garçon est de l’autre côté.
Femme : Tu n’as rien à craindre. Ouvre la porte Tyler !
Tyler : C’était un accident ! J’y suis pour rien.
Homme : On veut te parler, laisse-nous rentrer.
Tyler : Non ! Vous aller me gronder !
Homme (A la femme) : Je vais m’en occuper. Essaie de contacter Ludlow.
Tyler : Qui est Ludlow ?
La femme grimace quand Tyler parle de Ludlow.
Homme : C’est le directeur de la pension dont on t’a parlé.
Tyler : Et pourquoi vous voulez me mettre en pension ? Vous voulez vous débarrasser de moi ?
Femme : Mais non mon chéri, c’est pour ton bien.
Tyler : Je l’ai pas fait exprès ! Vous devez me croire ! Je vous jure que j’y suis pour rien ! Je vous le jure ! (Tyler s’énerve et se tient la tête, son lit s’enflamme.)
Femme : Tyler ? Que se passe-t-il ? Ça sent la fumée ! Tyler ?
Générique
Dans la salle à manger, Piper et Léo sont assis l’un en face de l’autre. Ils lisent tous les deux un journal. Paige descend des escaliers en baillant.
Paige : Ah ! Le soleil s’est levé.
Phoebe (en sortant de la cuisine, une bouilloire à la main) : Oh ! Bonjour rayon de soleil ! Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? (Elle commence à remplir une tasse de café.) Une petit tasse da café ? (En levant les mains, tout en remplissant la tasse) Tu ne vois rien de nouveau sur moi ?
Piper : Elle a une bague de fiançailles au doigt. Attention, regarde ce que tu fais, ça va déborder.
Paige (en prenant la main de Phoebe pour regarder la bague) : Dis donc ! Qu’est-ce qu’elle est jolie !
Phoebe : Oui, c’est vrai qu’elle est belle hein ? J’arrête pas de la regarder. (Elle se déplace vers Piper.)
Paige : C’était pareil quand j’avais mon piercing au ventre. (Phoebe la regarde bizarrement.) Non, t’as raison, c’est pas comparable à une bague de fiançailles. (Phoebe s’assoit à côté de Piper, elle tend sa tasse à Phoebe qui la rempli. Paige s’assoit en face de Phoebe)
Piper : Phoebe ?
Phoebe : Ouais ?
Piper : Tu veux bien me passer le lait ?
Phoebe : Il est juste à côté de Léo.
Léo : On est fâchés, on s’adresse plus la parole.
Phoebe : Oh non, pas encore ! Qu’est-ce que vous êtes agaçants ! Attendez d’avoir des enfants au moins, vous aurez une raison de vous disputer.
Paige : Qu’est-ce qui se passe ? On peut peut-être faire quelque chose.
Léo : On n’est pas d’accord sur le fait d’avoir un enfant magique dans un monde qui est tout sauf magique.
Piper : Quelqu’un, je ne dirai pas qui, c’est facile à dire, a l’idée insensée de restreindre les pouvoirs de notre enfant. Et je ne suis (en insistant sur le « pas ».) pas du tout d’accord.
Léo : Pourquoi ce serait insensé ? Votre grand-mère a bien restreint vos pouvoirs quand vous étiez petites.
Piper : Oui. Et nous avons passé une vingtaine d’années dans l’ignorance de ce que nous réservait le destin. Quand je repense à cette époque où on avait une vie normale, j’ai l’horrible sensation d’avoir été victime d’une supercherie.
Léo (en posant le journal) : Je ne lui cacherai pas la vérité bien entendu ! Ceci dit, c’est déjà assez difficile pour un enfant de grandir dans ce monde, autant lui épargner ce fardeau.
Piper (en posant le journal) : La magie est avant tout un don ! Je te le rappelle ! (Elle met le journal devant sa tête.)
Léo : C’est trop de responsabilité pour un enfant, en plus le notre sera affublé d’un double pouvoir : celui d’un être de lumière, et d’une sorcière.
Paige : Il sera comme moi ? (Regard noir de Piper) Ce ne sera pas de tout repos. Où est Cole ? On va arriver en retard au boulot. (Elle se lève.)
Phoebe (se levant à son tour) : Je vais l’appeler. Au fait, je te remercie, je suis contente que tu lui aies trouvé du travail. Ça tombe très bien justement, étant donné qu’on va bientôt se marier, il est temps qu’il gagne sa vie si on veut avoir du bacon tous les matins. (Elle s’éloigne)
Paige : C’est bizarre, pourquoi elle parle de bacon ?
Léo : Elle parle tout simplement du petit déjeuner. (Paige s’éloigne.) Piper, passe-moi le lait s’il te plait. Sois sympa.
Piper (en relevant son journal) : Surement pas.
Cole descend des escaliers. Phoebe va le rejoindre.
Phoebe : Oh mon chéri, tu es magnifique ! Tu veux que je te prépare un petit déjeuner ? C’est le repas le plus important de la journée. (Ils arrivent au bas de l’escalier.)
Cole : Non, je prendrai un café sur la route.
Phoebe : T’es sûr ? Je peux te préparer quelque chose en deux minutes si tu veux.
Cole : Deux minutes ? C’est vrai ?
Phoebe : Ouais !
Paige (en enfilant son manteau) : On va être en retard, on a pas le temps !
Phoebe : Bonne journée mon chéri. Si tu savais comme je suis fière de toi. (Elle l’embrasse sur la joue.) On dirait Samantha et Jean-Pierre.
Cole : Non, non, non. Je ne suis pas comme lui. Tu peux utiliser tous les pouvoirs magiques que tu veux durant mon absence.
Phoebe : D’accord, si ça peut faire de toi un homme heureux. (Paige et Cole partent, Phoebe regarde sa bague.) Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui faire à dîner ?
Au travail de Paige, Paige conduit Cole dans une petite pièce.
Paige : Voilà, c’est ici que tu vas t’installer. T’as un bureau, un fauteuil, une lampe. T’as besoin d’autre chose ?
Cole (En rentrant et en regardant la pièce) : D’oxygène. Quand j’étais assistant du procureur, j’avais un bureau huit fois plus grand, avec des fenêtres (il s’assoit) une secrétaire. Et en plus, j’avais les pouvoirs d’un démon.
Paige : C’est du passé tout ça. Maintenant, t’es un être humain comme chacun d’entre nous. Il faudra t’y faire. (Cole se lève.)
Cynthia (en arrivant dans la pièce, des dossiers dans les mains) : Cole Turner ? Je me présente, Cynthia Corn. Je dirige le service d’aide juridique. (Elle lui serre la main.)
Cole : Enchanté.
Cynthia : Bonjour, Paige m’a fait toutes sortes d’éloges sur vous. J’aurais bien fait plus ample connaissance, mais je n’ai pas le temps. Alors mettez-vous au travail sans plus attendre.
Paige : Heu ... Je vous laisse, si vous avez besoin de moi, je serai à mon bureau. (Elle part.)
Cynthia : Voici le dossier de votre première affaire : il s’agit d’un marchand de sommeil, il a coupé le chauffage de ses locataires il y a une semaine, et il est convoqué à midi pour une commission d’enquête. Vous avez donc deux heures pour étudier le dossier à fond. Alors, dépêchez-vous de vous mettre au travail, ne perdez pas de temps. Je vous souhaite bonne chance. (Elle lui serre la main et quitte le bureau.)
Cole : Merci. Je ne suis qu’un humain vous savez. (Il écarte les bras pour voir la largeur du bureau.)
Travail de Paige. Tyler, un jeune garçon est assis sur un fauteuil et attends.
Employé : Tu m'as sorti le dossier que je t'ai demandé ?
Paige : (à Tyler) Bonjour !
Paige : Et cet enfant, il vient d'où ?
Mr Cowan : La police nous l'a amené, il dormait dans la rue.
Paige : Il a fait une fugue ?
Mr Cowan : Ça m'en a tout l'air, il s'appelle Tyler mais je n'ai pas pu lui soutirer un seul mot.
Paige : Avec un jeu vidéo il se sentirait plus à l'aise, il serait sûrement moins impressionné. Billy en a un, je vais voir s’il peut lui prêter.
Mr Cowan : D'accord. Tiens Tyler, je t'ai apporté à boire. (il lui donne un bouteille) Tu dois avoir soif non ? Alors tu es décidé à me donner ton numéro pour que je prévienne tes parents ? Ça les rassurerait, ils doivent s'inquiéter pour toi, ils t'ont fait du mal ?
Tyler : Non, ils ne m'ont rien fait.
Mr Cowan : Ah, c'est déjà une bonne chose. Pourquoi tu leur en veux ?
Tyler : J'ai pas envie d'en parler.
Mr Cowan : Je sais que c'est difficile, seulement pour résoudre les conflits...
Tyler : J'ai dit que j'avais pas envie d'en parler, laissez moi tranquille.
(Tyler s'énerve et la poubelle prend feu.)
Paige : Y’a le feu !
Employé : Qu'est-ce qui se passe ?
Paige : Vite, l'extincteur, la poubelle a pris feu !
Mr Cowan : Mais ne vous affolez pas, c'est sans danger, c'est juste un feu on va l'éteindre.
(Tyler s'enfuit suivi de Paige.)
Dehors. Paige cherche Tyler. Elle le trouve enfin, entre deux voitures.
Paige : Ah, te voilà, non, non attends, tu n'as rien à craindre. Je ne dirais à personne que c'est toi qui as mis le feu.
Tyler : Vous avez tout vu ?
Paige : Oui mais je suis la seule, tu n'as pas à t'inquiéter. Je te promets que je ne dirais rien, je n'en parlerais à personne !
Tyler : Je voulais pas mettre le feu !
Paige : Je sais que tu n'en avais pas l'intention.
Tyler : Je ne veux pas retourner là bas, soyez gentille, je ne veux plus jamais retourner dans ma famille accueil. Mes parents ne me comprennent pas.
Paige : Je vais t'emmener dans un endroit ou tu seras en sécurité. Mais il faut que tu me fasses confiance. On y va.
Travail de Paige. Le feu est éteint. Les parents de Tyler arrivent.
Patron : (Il bouscule une personne.) Oh excusez-moi, je ne vous avais pas vu !
Père : Nous cherchons notre fils, il s'appelle Tyler, il n'a que onze ans et il a les cheveux blonds.
Mr Cowan : Et vous êtes ?
Mère : Ses parents adoptifs. Il est ici ? Est-ce qu'il va bien ?
Mr Cowan : Oui il était là.
Père : Ah Dieu merci ! Vous l’avez vu ? On l'a cherché partout, on était terriblement inquiets.
Mère : Que voulez vous dire ? Il n'est plus ici ? Mais où est-il ?
Mr Cowan : Un incendie s'est déclaré, il y a eu la panique et il en a profité pour s'enfuir.
Père : Il s'est enfui ? Et vous n'avez pas essayé de le rattraper ?
Mère : Ou est ce qu'il a bien pu aller ? Il faut le retrouver, il faut le retrouver tout de suite !
Mr Cowan : Je comprends que vous soyez morts d'inquiétude.
Mère : Non vous ne comprenez rien du tout, ça ne peut plus attendre, on a besoin de notre fils maintenant !
Père : Vous permettez que je rassure un peu ma femme ? Elle est vraiment folle d'inquiétude.
Mr Cowan : Je vous en prie !
(Ils vont dans une autre pièce.)
Père : C'est pas le moment de faire un scandale.
Mère : Une mère dont le fils a disparu est bien bouleversée ?
Père : Oui mais au lieu de réagir comme une mère normale, tu réagis comme un...
Mère : Comme quoi ?
Père : Comme un démon.
Mère : On n’a pas le temps de jouer les parents qui s'apitoient sur leur sort, On peut dire adieu à la prime si on n’amène pas l'enfant à Ludlow à la nuit tombée !
Père : Tu crois que l'on peut compter sur ces humains ?
Mère : Alors on fait quoi ? Tu as une solution ? On attend que Tyler se serve encore de son pouvoir ?
Père : C'est le seul moyen qu'on a pour le repérer !
Mère : Encore faut t'il qu'il se mette en colère.
Père : Il se mettra en colère, il suffit d'avoir un peu de patience !
(Ils disparaissent à la manière des démons.)
Tyler est au manoir, dans le salon avec Paige.
Piper : Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
Paige : Pas grand chose, pour l'instant il refuse de parler, il est concentré sur son jeu et il ose à peine croiser mon regard. J'ai l'impression qu'il a peur !
Léo : Peur de quoi ?
Paige : De lui même, du pouvoir qu'il a.
Paige : D'après moi, il a tous les symptômes d'un enfant qui a manqué d'affection.
Piper : Etre trimballé d'une famille d'accueil à l'autre, c'est pas idéal pour trouver un équilibre.
Paige : Non, et étant donné qu'il a été rejeté toute sa vie et par tout le monde, il se croit anormal et ce pouvoir qu'il n'arrive pas à contrôler ça ne risque pas de l'aider.
Léo : C'est peut-être une raison suffisante pour le débarrasser de ces pouvoirs !
Piper : Mais oui c'est ça bien sûr, et pourquoi pas lui couper une jambe en même temps, les deux font partie de lui.
Léo : Ça n'a rien à voir, le pouvoir de Tyler peut se révéler très dangereux pour lui même et pour les autres.
Piper : Mais...tu es en train de tout mélanger je te signale, ça c'est notre problème, pas le sien. On peut très bien lui apprendre à mieux se contrôler. Peut-être bien que c'est ça notre devoir lui montrer le chemin, tu comprends ?
(Phoebe arrive, un plat de cookies à la main, les cheveux bombés par de la laque.)
Phoebe : Et le nourrir !
Paige : Oh bravo Phoebe, tu t'es surpassée aujourd'hui !
Phoebe : Et oui, vous me connaissez, je saute sur n'importe quel prétexte pour passer plus de temps aux fourneaux !
Piper : Oh je te connais, je sais que tu as horreur de faire la cuisine.
Phoebe : Oui mais j'ai changé. Il faut que je m'habitue au rôle de future épouse !
Piper : Tu n'as qu'à retourner à tes fourneaux, si tu veux, je vais en proposer au gamin. Ça te dérange si j'essais de le faire parler ?
Paige : Oh non, au contraire, si tu y arrives tant mieux, fais vite, si jamais on est poursuivies pour enlèvement d'enfant, on risque gros ! Je retourne travailler, appelez-moi si vous voulez me joindre !
Phoebe : Mangez-les pendant qu'ils sont tièdes !
Piper : Phoebe ? Un petit conseil d'ami, tu ferais bien de planquer la bombe de laque, y’a un pyromane dans la maison.
(Piper se rend dans le salon.)
Piper : Bonjour. Ma sœur vient de faire des biscuits, tu veux en goûter un ? Remarque, c'est peut-être un peu risqué, elle n'a jamais été très douée en cuisine. Tu peux peut-être en goûter un, histoire de ne pas la vexer !
(Il en prend un.)
Tyler : Je peux en prendre un autre ?
Piper : Bien sûr, sers toi ! Ecoute bien ce que je vais te dire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il t'est arrivé quelque chose d'extraordinaire. Tu as la chance d'avoir reçu un don magique, un don du ciel. Et je vais encore plus te surprendre, tu n'es pas le seul, je sais ce que tu ressens par rapport aux autres.
Tyler : Qu'est-ce que tu veux dire ? Que toi aussi tu mets le feu ?
Piper : Non, j'ai d'autres dons moi. Et je sais ce que c'est que de posséder un pouvoir sur lequel on a aucun contrôle, on a beau espérer de s'en débarrasser, on a pas vraiment le choix, on doit l'accepter. Il y a des moments où l'on a tellement mal à le supporter qu'on en peut plus, on se met dans une colère noire , on a envie de tout casser.
(Elle fait exploser un vase.)
Tyler : Oh tu as vu le vase, qu'est-ce qui c'est passé ? C'est toi qui l'as cassé ?
Piper : Je voulais te prouver que je comprenais ce que tu ressentais!
Tyler : Mais comment tu t'y es prise ?
Piper : De la même manière que toi, avec le feu. La différence c'est que moi j'ai appris à maîtriser mes émotions et à me concentrer.
Tyler : Si je pouvais maîtriser les miennes ! J'aurais moins peur de m'approcher des gens.
Piper : C'est pour ça que tu as fait une fugue ? Tu avais peur de blesser un de tes parents ?
Tyler : J'ai eu très peur, j'ai mis le feu sans le vouloir au canapé du salon, je ne voulais faire du mal à personne, mais ma mère adoptive c'est mise en colère après moi, elle m'a traité de bon à rien, j'avais l'impression que ma tête allait exploser et oh...
(Tyler s'énerve et la chaise prend feu.)
Piper : Woah !
Tyler : Je suis désolé, j'ai pas fait exprès.
Piper : C'est rien, on a l'habitude dans cette maison. (Elle fige les flammes) J'ai aussi le don de figer les choses.
Tyler : C'est génial ! Bravo.
Piper : Léo, tu veux bien apporter de l'eau ?
Manoir. Cuisine, Phoebe prépare à manger quand Léo entre.
Phoebe : Oh ça tombe bien que tu sois là, Léo, j'avais justement une question importante à te poser. Est ce que je peux ?
Léo : Oui vas y je t'écoute.
Phoebe : Tu crois que le petit garçon va rester déjeuner avec nous ?
Léo : Je suppose que oui, sans doute. C'était quoi la question importante ?
Phoebe : Ben c'était celle là !
Léo : Ah bon ! Phoebe tu te sens bien, tu es sûre ?
Phoebe : Je suis aux anges, ça se voit pas ?
(Le téléphone sonne.)
Phoebe : Oh, je vais répondre. (Elle décroche.) Oui, allô j'écoute ?
Cole : Je sens que je vais commettre un meurtre chérie. J'ai rendez-vous dans dix minutes avec un marchand de sommeil, une vraie ordure !
Phoebe : Tu n'as pas honte ? Ne me force pas à venir jusque là-bas ! Je ne veux plus jamais entendre ce mot dans ta bouche !
Cole : Hein ?
Phoebe : Qu'est-ce que tu veux, que je me tortille le nez pour te calmer, c'est ça ?
Cole : Non, mais je te jure que si je m'écoutais, je lui ferais bien exploser la tête ! Ce salaud a coupé le chauffage de ses locataires et une personne âgée a attrapé une pneumonie !
Phoebe : C'est rien, détends toi mon chéri, tout va bien, tout va se résoudre, tu auras droit à un apéritif quand tu seras à la maison.
Cole : Un apéritif ?
Phoebe : Oui et un sec. Il faut que tu manges plus de protéines, tu en as besoin.
Cole : Qu'est-ce qui te prends de t'inquiéter de ma santé ?
Phoebe : Oh on sonne à la porte, je te laisse mon amour !
(Elle raccroche.)
Manoir. Hall. Phoebe arrive. Piper s’apprête à ouvrir.
Phoebe : Non laisse, je vais ouvrir. (Elle ouvre. Ce sont les démons.) Bonjour bonjour !
Mère : Bonjour.
Phoebe : Bonjour.
Père : Bonjour nous sommes à la recherche de notre fils Tyler, serait-il ici par hasard ?
Phoebe : Oui bien sûr, je vous en prie entrez,. Oh vous désirez manger quelque chose ? Un sandwich ou peut-être une petite omelette au jambon ?
Piper : Attendez, comment savez-vous qu'il est chez nous ?
Mère : L'instinct maternel sans doute !
(Le père adoptif de Tyler donne un violent coup de poing à Piper.)
Tyler : Piper !
Père : On le tient !
(Piper essaie de faire exploser les démons, mais elle les manque. La mère jette une boule d'énergie sur Piper mais Léo saute sur cette dernière pour qu'elle ne soit pas blessée.)
Tyler : Laissez-les tranquille, c'est ma faute !
Père : Personne ne nous empêchera de toucher notre récompense.
Tyler : Non, je vous en prie.
Mère : Tu vas la fermer Tyler !
(Tyler s'énerve et met le feu à ses parents adoptifs qui disparaissent en hurlant.)
Manoir. Salon. Piper, Tyler et Léo sont assis sur le canapé du salon et discutent.
Tyler : Je ne voulais pas, je te jure !
Piper : Tu n'as pas besoin de te justifier. On était là, on a vu ce qui c'est passé. On a tous été témoin !
Tyler : J'avais tellement peur de faire du mal. C'était atroce !
Léo : Tu as fais exactement ce qu'il fallait faire.
Tyler : Non, je m'en veux !
Piper : Ecoute bien ce que je vais te dire. Regarde moi. Tu ne dois pas t'en vouloir, ces gens étaient prêts à nous faire du mal, ils nous auraient tués, tu nous as protégés !... Je voudrais te montrer quelque chose. Allez viens, suis moi...
Manoir. Grenier. Ils entrent et s’approchent du Livre des Ombres.
Tyler : Un livre ?
Piper : Oui mais c'est un livre magique que l'on ne montre à personne. Je peux te faire confiance ?
Tyler : Bien sur, je dirais rien !
Piper : On va commencer par chercher l'identité de ce couple pour savoir qui ils étaient vraiment !
Tyler : Qui étaient mes parents adoptifs ?
Léo : Ils se faisaient passer pour tes parents adoptifs mais c'étaient avent tout...
Piper : ... des esprits démoniaques, des chasseurs de primes. Attirés par l'appât du gain, ils sont connus pour leur cruauté, et pour obtenir leur récompense, ils sont capables du pire !
Tyler : Tous les deux ont étés punis, ils étaient méchants ? Ça veut dire que j'ai rien fait de mal !
Léo : Non, au contraire.
Tyler : Est ce qu'on parle de moi la dedans ?
Piper : Je crois que oui, on va vérifier. (Elle trouve la page.) Tiens regarde, tu veux lire ?
Tyler : "L'allumeur de feu, une créature extrêmement rare, très convoitée pour son pouvoir magique." Convoitée, Qu'est-ce que ça veut dire ?
Piper : Ça veut dire recherchée par tout le monde, enviée.
Tyler : Ah bon ? On m'envie ?
Piper : J'en ai bien l'impression. Leur pouvoir est intrinsèquement lié à leur émotion. Il commence à se manifester un peu avant l'adolescence. En général, ils suivent une formation pour devenir (Elle regarde Léo.) garde du corps de la Source !
Tyler : C'est quoi la Source ?
Piper : Le plus méchant et le plus cruel des démons.
Léo : Il a du refaire surface. Les chasseurs de prime s'en sont pris à Tyler !
Tyler : Alors Ludlow est un chasseur de prime démoniaque comme mes parents ?
Piper : Qui est Ludlow ?
Tyler : C'est un type qui dirige une école, ils voulaient m'envoyer là-bas. Mes parents voulaient me mettre en pension là-bas.
Léo : Pour t'entraîner à être au service de la Source !
Piper : Mmh...
Tyler : Moi aussi je suis un méchant ?
Piper : Pourquoi tu dis ça ?
Tyler : Tu viens de dire que je dois me servir de mes pouvoirs pour protéger un démon !
Piper : C'est pas comme ça que les pouvoirs fonctionnent, c'est pas leur nature, qui est bonne ou mauvaise, c'est ce qu'on en fait, dans quel but.
Léo : Continue à lire pendant que je parle avec Piper !
Tyler : Ouais.
Piper : Tu vois, il suffisait de le guider, il est déjà en voie de guérison, il accepte son sort, c'est déjà beaucoup !
Léo : Oui c'est bien mais on ne va pas tarder à avoir d'autres problèmes. J'ai compris comment les chasseurs de primes ont retrouvé Tyler, c'est grâce à son pouvoir !
Piper : Au moment où il a brûlé le fauteuil ?
Léo : Oui, ces deux là, ils les a vaincu, c'est déjà pas mal.
Piper : Tu n'as peut-être pas tort, il y en a sûrement d'autres en chemin !
Manoir. Cuisine. Phoebe prépare le déjeuner en chantonnant.
Phoebe : Je fais de la soupe pour Cole, je lui mettrais dans un bol, j'assume mon nouveau rôle, je prépare de la soupe pour Cole !
(Un chasseur de prime apparaît derrière elle.)
Chasseur : Où est l'allumeur du feu ?
Phoebe : Oh, j'ai failli mourir de peur, vous êtes malade ?
Chasseur : Je veux le gamin, et que ça saute !
Phoebe : Je vous prierais de me parler sur un autre ton Monsieur.
(Il s'apprête à lancer une boule d'énergie sur Phoebe mais Piper arrive et le fait exploser à temps.)
Piper : Ça va, t'as rien ?
Phoebe : C'est génial, j'ai même pas besoin de balayer !
Piper : Ah ben tiens, c'est nouveau ça ! Depuis quand tu te mets à crier au lieu de te battre ?
Phoebe : J'étais prête à lui sauter dessus et à le griffer !
Piper : C'était encore un chasseur de prime. Ils seront de plus en plus nombreux, ils ne nous laisseront pas en paix tant que Ludlow n'aura pas Tyler ! A moins de se rendre chez Ludlow !
Phoebe : Tu as vu mes mains, à force de faire la vaisselle...
Piper : Léo et moi on pourra se faire passer pour des chasseurs de prime et dire qu'on à Tyler, comme ça on aura plus qu’à vaincre Ludlow en arrivant chez lui !
Phoebe : Bien sûr, mais ne soyez pas en retard pour le dîner.
Piper : J'imagine qu'il doit être beaucoup plus puissant que les autres. Je ne pense pas qu'on puisse se passer du pouvoir des trois. On ramènera peut-être Ludlow ici, qui sait. Appelle
Paige, dis lui qu'il faut qu'elle revienne à la maison tout de suite on a besoin de son aide !
Phoebe : D'accord je l'appelle !
Bureau de Paige. Celle-ci est débordée.
Paige : Un peu de patience, j'ai presque fini, j'en ai plus pour longtemps. (Le téléphone sonne.) Une petite seconde. (Elle décroche) Ici Paige Matthews j'écoute.
Phoebe : Allo Serena ? C'est Sam.
Paige : Phoebe ? Excuse-moi je suis en plein boulot là , j'ai pas le temps de te parler, je te rappelle.
Phoebe : Piper veut que tu rentres à la maison, et j'ai préparé un bon petit repas !
Paige : Ecoute Phoebe. Je peux pas te parler maintenant, j'ai un travail urgent à terminer !
(Une bagarre explose non loin, Cole frappe le vendeur de sommeil.)
Employé : Oh quelle horreur, vous avez vu ça ?
Vendeur : Non laissez moi, vous n'avez pas le droit !
Cole : Et vous, vous avez le droit de laisser ces pauvres vieux crever de froid ?
Vendeur : Ne me touchez pas !
Paige : Mais c'est pas vrai, Cole est devenu fou ! Qu'est-ce qui lui prend ?
Phoebe : Cole, oh comment va-t-il, il s'en sort bien ?
Cole : Allez , allez debout !
Vendeur : On se reverra au tribunal...
Cole : Oui et vous n’avez pas fini de me voir, je ne vous lâcherai pas d'une semelle !
Cynthia : Mais Qu'est-ce qui vous prend ?vous êtes devenu fou, lâchez-le tout de suite !
Cole : Vous allez leur remettre le chauffage aujourd'hui, c'est compris ?
Vendeur : Oui, oui, j'ai compris.
Cynthia : Ici c'est pas comme ça qu'on règle les litiges.
Cole : C'est ma méthode, je regrette si cela ne vous plait pas je peux...
Cynthia : Vous êtes viré.
Cole : partir.
Manoir. Salon, Piper et Léo discutent.
Piper : Il a pourtant l'air d'un enfant normal !
Léo : Tu crois que c'est bien de la laisser jouer à ces jeux vidéo, c'est pas trop violent ?
Tyler : (n'arrivant pas à gagner) J'en ai marre !
(Il s'énerve mais maîtrise son pouvoir.)
Léo : Il commence à maîtriser ces pouvoirs.
Piper : S’il en avait été incapable, il n'aurait pas reçu ce don !
Léo : Tout comme tes sœurs et toi, c'est ça ?
Piper : J'en sais rien, peut-être bien. Ce dont je me souviens par contre c'est que lorsqu'on a retrouvé nos pouvoirs, on s'est mise au travail comme pour rattraper le temps perdu. et je ne peux pas m'empêcher de penser que si on avait eu nos pouvoirs dès le départ, on aurait été bien plus compétentes et il y a certaines épreuves qu'on aurait pu éviter !
Léo : Prue serait encore en vie ?
Piper : La Source serait vaincue depuis longtemps, et on serait sûrement tous les deux en train de fonder une famille au lieu de toujours remettre ça à plus tard.
Léo : Et bien sur on serait heureux ? Ce serait parfait ?
Piper : Non, pas parfait. Plus facile, c'est tout.
Léo : Hum...
Manoir. Hall. Paige et Cole entrent.
Paige : J'était naïve quand j'ai proposé ta candidature à ce poste, je croyais que tu avais chassé... tous tes démons.
Cole : Je peux me débrouiller tout seul pour trouver du travail !
Piper : C'est bien que tu sois rentrée maintenant.
Paige : Je peux pas rester longtemps, je dois retourner bosser mais sans Cole cette fois-ci.
Cole : Et oui, le service d'aide juridique ne veut pas de moi. Et je croyais que les avocats étaient censés rechercher la justice !
Piper : On a un gros problème sur les bras. La Source veut s'emparer de Tyler. Alors essayons de parer au plus pressé, il s'agit de le protéger.
Phoebe : Vous venez déjeuner ?
Cole : Phoebe !
Phoebe : Oh mon chéri, c'est gentil de me faire la surprise.
(Elle l'embrasse.)
Cole : Tout va bien, chérie ?
Phoebe : Oui très bien, je me porte comme un charme !
(Durant une seconde, Phoebe devient en noir et blanc, et redevient en couleur.)
Piper : Ben... Qu'est-ce que c'est que ça ?
Phoebe : De quoi tu parles ?
Cole : Tu as fait comme un flash en noir et blanc !
Phoebe, riant : Arrêtes tes bêtises !
Paige : Non, c'est pas une bêtise, on l'a vu nous aussi !
Phoebe : Ouh...
Piper : Ecoutez, on a pas de temps à perdre. Il faut à tout pris retrouver Ludlow avant la Source. Cole, débrouille toi pour ramener Phoebe à la raison, elle doit trouver une formule !
Cole : Une formule ?
Piper : Oui pour le Pouvoir des Trois, au cas ou Léo et moi on serait forcés d'attirer Ludlow jusqu'ici.
(La sonnerie du four retentit.)
Phoebe : Ah les biscuits sont cuits !
Léo : Il faudrait apporter à Ludlow la preuve qu'on détient Tyler.
Piper : On emporte sa veste.
Tyler : Pourquoi je viendrais pas avec vous ?
Piper : Parce que se serait beaucoup trop dangereux.
Tyler : Je sais me protéger maintenant, et je vous ai aidé, quand mes parents sont venus, vous vous souvenez ?
Piper : Ce serait risqué cette fois.
Léo : Bon, on y va, préparer-vous à passer à l'action, vous laissez pas surprendre !
(Léo et Piper partent. Tyler saute sur le dos de Léo au dernier moment.)
Devant l’école. Léo, Piper et Tyler apparaissent.
Piper : Eh, tu nous as désobéis !
Léo : Il s'est jeté sur moi !
Piper : Tu vas me faire le plaisir de retourner tout de suite à la maison !
(Des démons apparaissent.)
Démon : Qui êtes vous ? Qu'est-ce que vous faites là ?
Léo : Oh, on s’est perdus.
Démon : Cette école est protégée par un charme magique, c'est impossible de tomber dessus par hasard. Vous saviez donc qu'elle existait. Tuez les !
Piper : Non, une seconde !
(Elle les fige.)
Léo : On ferait mieux de partir.
Tyler : Non, moi je vais rester.
Piper : C'est ce qu'on va voir !
(Tyler saisit Piper par le bras et l'entraîne vers la grille.)
Piper : Eh, arrête, j'ai dit non !
Tyler : Attends, j'ai une idée géniale, écoute moi au moins ! Ils ignorent que je suis l'allumeur de feu, dès qu'ils le sauront, ils nous emmèneront dans le bureau de Ludlow. C'est bien ce qu'on voulait, non ?
Piper : Non, Je ne veux pas que tu prennes de risque, il n'est pas question que tu viennes avec nous !
Tyler : Et tu crois que j'ai envie d'être poursuivi par des méchants toute ma vie ?
Léo : Il a raison, où qu'il aille ils finiront par le retrouver.
Piper : Qu'est-ce qu'on fera si jamais il lui arrive quelque chose ?
Tyler : Ils ne me feront aucun mal, tu sais pourquoi ? Je suis très convoité !
Léo : S’il vient avec nous on aura plus de chance de coincer Ludlow sans retourner à la maison.
Tyler : Je voudrais faire quelque chose de bien pour une fois !
Piper : Bon d'accord, mais tu reste à coté de moi et si jamais ça ne se passe pas comme prévu, on s'en va.
Tyler : Je vous suis.
Piper : Espérons que ça va marcher.
(Elle défige les démons.)
Piper : On est là !
Démon : Comment avez vous... ?
Piper : On est des chasseurs de prime, on veut voir Ludlow.
Démon : Et l'enfant ?
Tyler : Je ne suis pas un enfant, je suis l'allumeur de feu !
Léo : Alors, vous nous laissez entrer ?
Démon : Quel est le mot de passe ?
Léo : Le mot de passe c'est heu...
(Piper fait exploser un des trois démons.)
Démon # 2 : C'était bien ça, vous pouvez entrer.
(La grille s'ouvre et ils entrent dans l’école.)
Manoir. Salle de bain. Phoebe prend un bain, Cole entre dans la pièce.
Phoebe : Oh chéri !
Cole : Euh, Qu'est-ce que tu fais ? C'est vraiment pas le moment de prendre un bain. Piper va revenir d'un instant à l'autre, elle compte sur toi pour la formule.
Phoebe : J'ai cherché et tout ce que j'ai trouvé c'est "Salut démon" ! Je suis pas vraiment inspirée !
Cole : C'est curieux, je ne comprends pas ce qui t'arrive mais je me demande si on t'a pas jeté un sort sans le vouloir ! Ou alors se serait une malédiction, j'en sais rien mais essaie de faire un effort, on a une tache à accomplir.
Phoebe : Oh ouais, pourquoi tu n’es pas retourné à ton bureau ?
Cole : Parce que j'ai laissé tomber le travail !
Phoebe : Tu plaisantes ?
Cole : Je ne supporte pas de rester enfermé dans un bureau toute la journée.
Phoebe : Et tu as l'intention de chercher un autre boulot ?
Cole : Il faut d'abord que je m'adapte à ma condition d'être humain. Toi tu n'as pas ce problème, tu es une sorcière qui passe son temps à chasser les démons et qui ne laisse jamais tomber ses sœurs, allez au travail maintenant, sors de cette baignoire.
Phoebe : Hum...voilà.
(Elle sort, nue. Un nouveau flash se produit.)
Paige : T'en es où Cole dans tes recherches de... (Elle voit Phoebe, debout devant Cole.) Ouh pardon, je ne voulais pas vous déranger !
Cole : Je comprends pas, c'est étrange ce truc, il y a encore eu un flash.
Paige : Oui je l'ai senti.
Cole : Non, non, comme tout à l'heure, un flash en noir et blanc.
Paige : Encore ? Elle me fait penser aux vieilles télé qui tombent en panne avant de rendre l'âme !
Cole : C'est à se demander si ça vient pas de là. La série "Ma sorcière bien aimée", c'était en noir et blanc ou en couleur ?
Paige : Au début, c'était en noir et blanc.
Phoebe : (grelottante) Euh... J'ai froid, je suis gelée.
Paige : Euh, Phoebe assieds toi.
Phoebe : Oh merci !
(Elle se remet dans le bain.)
Paige : Pourquoi tu me parles de "Ma sorcière bien aimée" ?
Cole : Parce Phoebe redoutait de devenir une femme au foyer comme Samantha, certaines femmes assument très bien ce rôle mais pour Phoebe c'est un rôle dangereux... Bon il faut que je m'occupe d'elle, toi tu vas écrire la formule pour le Pouvoir des Trois.
Paige : J'en ai encore jamais écrite de formule !
Cole : Et ben c'est ce qu'on appelle une première ! Allez, dépêche-toi! (Elle part. Il se retourne vers Phoebe.) Pffff... A toi.
Phoebe : Oui ?
Cole : Tu viens avec moi.
Phoebe : Oh oui, où ça ? Rouarrr...
(Elle se lève. Il prend la serviette, il l’enroule autour d’elle tandis qu’elle se blottit contre lui.)
Ecole. Piper, Tyler et Léo marchent en direction du bureau de Ludlow.
Tyler : On va essayer de le faire sortir d'ici ? C'est ça ?
Léo : Shut !
Piper : Ouais, je vais passer devant.
Tyler : Mais si jamais je n'y arrive pas ? Il faut que je me mette en colère pour que mon pouvoir fonctionne.
Piper : Et alors ?
Tyler : Et alors si jamais j'ai peur, ça marchera pas, Qu'est-ce qu'on fait si ça marche pas ?
Démon : Vous pouvez traverser la porte.
Léo : On passe à travers ?
Démon : Oui, allez Qu'est-ce que vous attendez ?
Piper : (à Tyler) Tu me suis.
(Ils traversent la porte.)
Ecole. Bureau de Ludlow. Personne n’est là.
Léo : Où est-il ?
Piper : Ludlow ?
(Il apparaît soudainement sur son fauteuil de bureau.)
Ludlow : Alors c'est lui l'allumeur de feu présumé ? Tu nous a donné du fil a retordre, hein mon garçon...Je t'ai posé une question, j'aimerais que tu me répondes !
Tyler : Oui.
Ludlow : C'est à moi que tu t'adresses !
Tyler : Oui monsieur.
Ludlow : On n'enseigne plus les bonnes manières maintenant.
(Léo rit.)
Piper : À propos de notre récompense, on ne tient pas à avoir de mauvaises surprises. (Elle essaie de le figer, en vain.) Oui, voyez-vous on déteste les surprises et...
(Elle réessaie)
Ludlow : A quoi vous jouez ?
Piper : Euh...
Ludlow : Vous avez peur que je m'empare de ce garçon et... qu'ensuite je vous tue ? Si c'est vraiment un allumeur de feu, vous aurez votre récompense. Et si ce n'est pas le cas, vous mourrez !
Léo : Aucun problème, Tyler est bien un allumeur de feu.
Ludlow : Prouve-le moi.
Piper : Allez, n'aie pas peur, tu peux y aller.
(Tyler se concentre mais rien ne se produit.)
Ludlow : Quoi, même pas une étincelle ?
Piper : Il n'y arrive pas parce qu'il est un peu effrayé.
Ludlow : Il n’y a pas de quoi être effrayé ! N'est pas peur mon garçon. Tu vas enfin pouvoir vivre le moment le plus important de ta vie. Prouve moi qui tu es et tu rencontreras la Source, l'esprit maléfique le plus puissant de tout l'univers.
Piper : Ça ne l'aide pas, trouvez un autre argument !
Ludlow : Allez vas-y.
Piper : Ce n'est qu'un enfant.
Ludlow : Allez vas-y mon garçon.
Piper : Ça suffit arrêtez, fichez lui la paix !
Ludlow : Insolente, comment osez vous ?
Tyler : Non !
(Il s'énerve et met le feu à Ludlow qui fait disparaître les flammes d’un geste de la main.)
Ludlow : (riant) Bravo, c'est du beau travail...
(Il vaporise quelque chose sur Tyler, qui s'évanouit dans un fauteuil.)
Piper : Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
Ludlow : Une simple précaution à prendre avant que la Source n'arrive pour le tuer et lui voler son pouvoir.
Piper : Mais...
Ludlow : Je n'ai plus besoin de vous, dehors.
(Il les éjecte et Piper et Léo se retrouvent devant la grille de l'école qui s'est refermée.)
Piper : Oh, va le chercher, dépêche-toi !
(Léo essaie de passer en disparaissant mais il est bloqué par la grille. Piper essaie de la faire exploser, en vain.)
Piper : Y’a un champ magnétique, je ne peux pas la faire exploser !
Léo : Je vais chercher tes sœurs !
Piper : Léo...
Léo : Je vais faire vite.
Manoir. Grenier, Phoebe, en noir et blanc, tricote dans la tenue de la parfaite femme au foyer. Paige et Cole sont là, ils la regardent bizarrement.
Léo (en apparaissant) : C’est une catastrophe ! Ludlow s’est emparé de Tyler !
Cole : Ici aussi c’est la catastrophe !
Léo : Piper a besoin de ses sœurs tout de suite !
Phoebe : Dès que j’aurais fini de tricoter cette manche, je te suivrai où tu voudras.
Léo : Un enfant est en danger. On a besoin de toi, Phoebe.
Phoebe : Phoebe ? Qui est Phoebe ?
Paige : ça ne sert à rien que tu l’emmènes, elle ne sait même plus qui elle est.
Phoebe : Je te demande pardon ? Qu’est-ce que tu racontes ? Je sais très bien qui je suis. Oui, je suis Madame Cole Turner.
Cole : Tu commences à m’effrayer. Depuis que je t’ai mis cette bague au doigt, tu te conduis d’une façon étrange.
Phoebe : Moi, je me sens tout à fait normale.
Cole : C’est bien ça qui m’effraie. Je vais être franc avec toi, si c’est ça pour toi l’image de l’épouse modèle. Tu ferais mieux d’enlever la bague tout de suite !
Phoebe (en se levant) : Certainement pas ! Cette bague est le symbole de notre amour !
Paige (en se levant) : C’est ça ! C’est la bague ! Il faut à tout prix lui enlever !
Phoebe : Il faudra me tuer d’abord.
Paige : ça ne sera pas nécessaire. Bague de Grand-mère. (La bague apparaît dans sa main, elle l’examine. Phoebe clignote en noir et blanc, puis redevient en couleur. Elle s’assoit) Il y a quelque chose de gravé. «Gagner l’amour de autre c’est se perdre soi-même ».
Cole : Leur grand-mère lui aurait jeté un sort ?
Léo : Surement, mais j’ignore pourquoi. Phoebe ?
Cole (en s’agenouillant à côté d’elle) : Est-ce que ça va ?
Phoebe : J’ai la tête qui tourne.
Paige : Tu vas tenir le choc ? Piper nous attend.
Phoebe : J’en sais rien, je suis encore un petit peu sonnée.
Cole : Je suis sûr que si tu vas sauver un innocent, la mémoire te reviendra d’un seul coup.
Léo, Phoebe et Paige arrivent devant la grille.
Piper : Je ne peux pas entrer, il faut dire la formule.
Paige : Tu vas pouvoir ?
Phoebe : Je crois que oui. Grille ouvre-toi, effondre-toi.
Piper : C'est tout ?
Phoebe : Venez. (Piper les rejoint)
Piper, Phoebe & Paige : "Grille, ouvre-toi, effondre-toi."
(Piper essaie de l’ouvrir, mais elle est rejetée en arrière.)
Phoebe : Attends il vaut mieux aller jeter un coup d'œil au Livre des Ombres et revenir.
Piper : Je ne peux pas laisser Tyler ici !
Paige : Allez, viens on a pas le choix.
Tyler : (de loin) Non, au secours ! Aidez-moi !
Piper : Derrière moi !
(Ils se reculent.)
Tyler : (de loin) Non, laissez-moi !
(Piper, déterminée, utilise violemment son pouvoir à trois reprises contre la grille, qui explose enfin. Elle avance vers l’école, laissant les autres la suivre, incrédules par sa puissance.)
Phoebe : Tu comprends quelque chose toi ?
Paige : Une mère peut soulever des montagnes pour sauver son enfant.
Ecole. Bureau de Ludlow, Tyler est couché sur une table, congelé.
Ludlow : Toute la souffrance a disparu, bientôt tu pourras rendre service à la Source.
(Piper fait exploser la porte et entre dans le bureau.)
Piper : Me revoilà !
Ludlow : Vous l'avez eu votre récompense, je vous l'ai donnée.
Piper : C'est pas une récompense, que je veux.
(Piper fait exploser quelque chose à coté du visage de Ludlow, qui est propulsé à l'autre bout de la pièce.)
Piper : La formule du Pouvoir des Trois.
Phoebe : Je l'ai pas.
Piper : Quoi ?
Phoebe : Je l'ai pas.
Paige : (timidement) J'en ai rédigé une, moi.
(Ludlow se relève.)
Ludlow : Oooh...
Piper, Phoebe, Paige : "L'hiver fragile laisse la place aux fleurs nouvelles du printemps, le démon Ludlow est vaincu."
(Ludlow disparaît en hurlant.)
Phoebe : D'où tu la sors cette formule ?
Paige : C'est un haïku, je suis pas très forte en rimes...
Piper : Dépêche-toi, il est gelé !
Léo : Je m'en occupe.
(Léo le guérit.)
Piper : Sa main redevient chaude.
Léo : Ça va aller. Vite, sortons d'ici et rentrons à la maison.
(Léo prend Tyler dans ses bras et ils sortent tous ensemble du bureau.)
Manoir. Cuisine, Piper, Léo et Tyler discutent. Piper prend un verre contenant une potion bleue.
Piper : Tu es sûr de vouloir faire ça ? C'est à toi de prendre la décision.
Tyler : Oui, j'en suis sûr.
Piper : C'est un grand sacrifice, bravo.
Tyler : Non, pas du tout, pas pour moi.
Piper : Alors vas y, bois. Voilà, ça neutralisera tes pouvoirs sans pour autant les faire disparaître.
(Tyler boit, il rote.)
Piper : Et dis donc, tu t'excuses !
Tyler : Excuse-moi.
Piper : Ludlow avait raison, à propos des bonnes manières.
Tyler : Tu crois que ça a marché ?
Léo : Essaie, regarde un objet, met toi en colère, pense à Ludlow.
(Tyler se concentre sur une chaise, mais rien ne se produit.)
Tyler : Il s'est rien passé, je suis normal !
Piper : Si ça peut te faire plaisir (Il part.) Non, attends, où est ce que tu vas ?
Tyler : Je vais jouer avec mon jeu vidéo !
Piper : Ah !
Léo : Tu le veux toujours cet enfant ?
Piper : Mmh, je ne me sens pas prête pour m'occuper d'un adolescent !
Léo : Paige a dit qu'ils avaient trouvé une famille d'accueil sympa pas très loin d'ici.
Piper : Tant mieux, comme ça je lui rendrai visite de temps en temps. Et puis, il vaut mieux qu'il m'ait sous la main si jamais un jour il veut récupérer ses pouvoirs.
Léo : Tu crois qu'il voudra ?
Piper : J'en sais rien. Avec lui, il faut s'attendre à tout !
Léo : On le retrouve même là où on l'attend pas.
Piper : Mff, dire que j'étais tellement préoccupée à essayer de lui montrer le bon chemin ! Mais j'ai fini par me laisser guider par lui.
Léo : Ah bon ?
Piper : Oui, j'en ai toujours voulu à Grand-mère d'avoir limité nos pouvoirs, de nous les avoir cachés, on n'était pas préparée à affronter un tel avenir...
Léo : Tu as dû mentionner cela une fois ou deux.
Piper : Maintenant, je crois qu'elle a eu raison, je comprends pourquoi elle a pris cette décision, elle savait bien qu'un jour viendrait où on aurait à affronter les démons. Mais elle savait aussi une chose essentielle : que les enfants ne peuvent pas vivre dans la peur. Ils ont besoin de se sentir en sécurité pour pouvoir apprendre, grandir, découvrir des choses. C'est un don merveilleux, la magie, c'est vrai, mais grand-mère nous a offert le plus beau des cadeaux : une enfance normale, et c'est génial. C'est ce que j'appelle le don de l'innocence.
(Elle a les larmes aux yeux, Léo l’enlace.)
Manoir. Salle de bain. Phoebe et Cole prennent un bain ensemble.
Phoebe : (riant) Non, non arrête de m'éclabousser ! Cole Turner est le plus génial, le plus grand des avocats au monde.
Cole : Ouais. Et le plus grand des avocats au monde se retrouve sans emploi ! Et pourtant, Monsieur Yetz a été sensible à mes arguments puisqu'il a fait remettre le chauffage chez ses locataires.
Phoebe : Il n'engage plus de poursuite ?
Cole : Non, son avocat lui a dit de laisser tomber, que ça ne valait pas le coup.
Phoebe : Je suis très fière de toi.
Cole : Je te préfère en couleur.
Phoebe : Je sais pourquoi Grand-mère a jeté un sort à cette bague, ça y est. J'ai deviné toute seule.
Cole : Ah oui ?
Phoebe : Ouais, c'était tout simplement pour l'empêcher de faire une septième erreur. Elle lui a donc jeté un sort. Comme ça, si jamais elle se fiançait encore, la bague lui rappellerait ce qu'elle détestait le plus dans le mariage.
Cole : La perte d'identité, l'assujettissement, l'asservissement de la femme au foyer ?
Phoebe : Mmh, toutes ces choses qui m'effraient aussi.
Cole : Ta grand-mère était d'une autre époque, on ne vivra jamais ça. Rester assise à tricoter, c'est pas ton truc et taper à la machine, c'est pas le mien.
Phoebe : Non, je ne te vois pas passer tes journées à ça. (Elle fait semblant de taper à la machine.) Ouh...
Cole : Tu peux tout de même nous imaginer ensemble ou tu as tellement peur du mariage que...
Phoebe : Non. J'ai très envie de t'épouser. Il faudra seulement redoubler de vigilance et veiller à ce que chacun respecte la personnalité de l'autre... Quant à l'opinion de ma chère grand-mère et à sa notion du mariage, je ne veux plus jamais en entendre parler...
(Elle jette la bague dans la baignoire et vide cette dernière. Ils s’embrassent.)